Space is the place
De John Coney, USA, 1972, 1h25, VOstFr, sous-titrage et traduction effectués par le collectif Black(s) to the Future
Herman Blount est né en 1914, et comme dans toute biographie digne de ce nom, « présenta tout jeune des dispositions extraordinaires pour la musique ».
Le voilà donc parti pour être un jeune prodige du jazz, il étudie, mais un voyage sur Saturne va modifier sa vie (on a les voyages initiatiques qu’on peut, lui, c’était Saturne). Mais peut-être a-t-il menti, peut-être ce voyage sur Saturne eut-il lieu plus tard dans sa vie, les biographes ne sont pas unanimes à ce sujet.
En tous cas, dans les années 50, Herman Blount abandonne son nom, et devient Le Sony’r Ra. C’est qu’il trouvait que le nom d’esclave qu’il portait ne lui correspondait pas.
Il organise une formation au périmètre flottant (l’Arkestra), fonde un Label artisanal (El Saturn Records). Quand il déménage de Chicago à New York, faute d’argent, l’Arkestra vit de manière communautaire (ce qui permet de répéter tous les jours).
La musique de Sun Ra et son Arkestra oscille entre de nombreuses formes, incluant dans les années 60 le psychédélisme, mais se ressource continuellement dans le Free Jazz.
Un jour, Thélonious Monk cloua le bec à un crétin qui disait que, quand même, Sun Ra et sa musique étaient un peu perchés, et lui disant : « peut-être, mais ça swingue. »
En 1972, une chaîne de télé propose à Sun Ra de réaliser un documentaire sur lui et sa formation. Sun Ra accepte avec joie, à condition de scénariser un poil.
Alors, un vaisseau spatial longtemps disparu atterrit à Oakland, et l’archange Saturnien Sun Ra, va prêcher, par sa musique, l’émancipation des Noirs.
Ce projet (les mots consensuels du moment sont « délirant et culte »), devient Space is the place.
On peut limiter l’approche de Sun Ra and his Arkestra à un « délire sympathique », mais un parcours qui va du changement de nom (comme Malcolm X), de l’exploration systématique des possibilités du Free (comme Ornette Coleman et tant d’autres), au détournement d’un projet télévisuel pour en faire une tribune pour l’émancipation des Noirs, on ne peut que ressentir, fut-ce confusément, que ce parcours est puissance et singularité.
You ain’t heard nothin’ yet !
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