La sélection thématique de ce mois-ci s’attachera à illustrer par quelques films les rapports que le cinéma entretient avec le nucléaire. Hiroshima, Nagazaki, Tchernobyl, Fukushima. Que l’on considère les accidents et leurs bilans écologique et humain catastrophiques, les attaques à l’arme atomique, ou la maîtrise de l’énergie nucléaire comme outil politique, par bien des aspects il est possible de tisser un lien fort entre l’histoire du cinéma et celle de l’atome.
Sur le plan narratif, les thrillers politiques durant la Guerre Froide, par exemple, usèrent de la ficelle. Les paysages désolés du Monde, la chair et le diable, les décors rongés de Stalker, où la nature semble renaître lentement pour reprendre le dessus, un après de la catastrophe. Les figures de la disparition puis de la lacune qui lui succède, développée sur un mode allégorique dans le début de l’œuvre de Resnais ou chez Kiyoshi Kurosawa. Ou encore le monde qui survit à la catastrophe où tout ce qui repousse est pourri d’avance et où l’humain semble condamner à la survie, Mad Max, Akira, La jetée, et plus généralement la science-fiction tendance post-apocalyptique.
Pour louer des films au vidéoclub
:: Stigmates du nucléaire
Le mont Fuji en rouge – Akira Kurosawa (dans Dreams)
Hiroshima mon amour – Alain Resnais
Docteur Folamour – Stanley Kubrick
Opération tonnerre – Terence Young
Mad Max – Georges Miller
Akira – Katsuhiro Otomo
Stalker – Andrei Tarkovski
La bombe – Peter Watkins
La route – John Hillcoat
Godzilla VS Megalon – Jun Fukuda
La jetée – Chris Marker
Le monde, la chair et le diable – Ranald MacDougall
Le nouveau monde – Jean-Luc Godard (dans RoGoPaG)
Southland Tales – Richard Kelly
Stink bomb – Tensai Okamura (dans Memories)
Le sacrifice – Andrei Tarkovski
Pluie noire – Shohei Imamura
Kaïro – Kiyoshi Kurosawa
Voir le catalogue « Stigmates du nucléaire »