Dimanche 19 janvier 2025 · 17h00


À la ligne

de Sol Suffern-Quirno et Rudolf Di Stefano | 2022 | France | 7 min

Portrait d’un ouvrier dans les usines de France qui montre comment des ouvriers inventent des lueurs pratiques d’intelligence et d’entraide au cœur de l’aliénation.
D’après À la ligne, Feuillets d’usine de Joseph Ponthus.
avec Marion Bottollier


Ouvriers poètes

de Sol Suffern-Quirno et Rudolf Di Stefano | 2022 | France | 10 min

En chine aujourd’hui, des ouvriers de l’usine Foxconn qui fabriquent des produits électroniques, écrivent des poèmes pour crier et déchirer le silence d’une époque.
D’après des poèmes d’ouvriers chinois : Huangmaling, Ouvrière : jeunesse clavetée au poste de fabrication, La machine de Zheng Xaopiong ; Je parle de sang de Xu Lizh.
avec Émilie Hériteau


L’Établi

de Sol Suffern-Quirno et Rudolf Di Stefano | 2022 | France | 10 min

Démonstration est faite de comment la vie se rebiffe et résiste à la machine, comment le corps et l’esprit s’arc-boutent contre la répétition et le néant.
D’après L’Établi de Robert Linhart et Avec le sang des autres de Bruno Muel
avec Camille Duquesne


L’Ouvrier et la machine

de Sol Suffern-Quirno et Rudolf Di Stefano | 2024 | France | 18 min

Ibrahima, ouvrier du bâtiment et conducteur d’engins déclare comment l’ouvrier et la machine se différencient l’un de l’autre, comment l’intelligence du travailleur est de faire valoir la limite qui existe entre l’émancipation par le travail et l’aliénation.
D’après Même les machines elles aiment reposer… Déclaration sur le travail ouvrier par Ibrahima publiée dans Ardentes patiences / École des actes
avec Maxime Chazalet


SOL SUFFERN-QUIRNO & RUDOLF DI STEFANO

Nés en France, elle en 1971 et lui en 1970, ils vivent et travaillent à Montreuil depuis plus de 20 ans. En 2001, ils créent avec d’autres le Dojo cinéma, unité de production, de réalisation et de diffusion cinématographique, qu’ils développent et animent pendant plusieurs années. Dans ce cadre, ils coréalisent collectivement une vingtaine de films courts, moyens et longs. En 2006 une rétrospective de ces films est organisée à l’occasion du Festival Côté court de Pantin.
Depuis 2009 Sol Suffern-Quirno et Rudolf di Stefano continuent à deux le travail cinématographique, Nos yeux se sont ouverts, film sur la parole de Jean-Marie Straub, fut le premier de cette nouvelle étape. Entre 2010 et 2023, ils réalisent plus de trente films courts, jalonnés par quatre longs : Vies parallèles en 2014, Odyssée seconde en 2018, La tempête en 2020 et Les désorientés en 2023.
Au cours de ces années ils se forgent une méthode cinématographique ad hoc qui leur permet de faire du cinéma à toutes les étapes d’un film. Écriture, acteurs, textes, lieux, théorie, sont la plupart du temps explorés par la réalisation de films spécifiques. Cette méthode de travail produit des films courts qui préparent des longs à venir, mais aussi des films qui pensent le cinéma, l’actualité, ainsi que la place singulière que tient le public dans la salle de cinéma. Tous ces films sont réalisés alternativement et sans hiérarchie aucune : préparer, penser, imaginer, interroger, présenter.
Par ailleurs, durant l’année 2008-2009, Rudolf di Stefano anime un atelier d’investigation cinématographique à la Maison du Film Court, qui se donnait pour objectif de dégager du cinéma ce qui est son invention propre, au travers des mots de quatre cinéastes que sont Robert Bresson, Jean-Luc Godard, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. Ce travail a pris la forme d’un livre Vive le cinématographe ! édité aux Éditions Al dante en 2014. Par la suite Rudolf di Stefano a organisé pendant trois ans avec le compositeur François Nicolas des séances trimestrielles appelées Qui-vive au Ciné 104 de Pantin. Ces séances se voulaient le lieu d’élaboration d’une nouvelle forme d’entrelacement entre cinéma, poésie, musique, politique et mathématiques. Ce travail a trouvé sa continuité dans l’élaboration d’un événement d’une semaine, Hétérophonies/68 au théâtre La Commune à Aubervilliers.
Depuis 2015, Rudolf di Stefano intervient fréquemment sur des questions d’intellectualité du cinéma dans différentes institutions, et en particulier dans cadre des séminaires Mamuphi qui ont lieu à lʼENS et à lʼIrcam.
En juin 2019, le Festival Côté Court de Pantin programme un Focus sur leur recherche cinématographique à travers la projection de la plupart de leurs films réalisés depuis 2010. Ce Focus se voulait aussi l’occasion de rendre public l’originalité de leur méthode cinématographique, elle fut soutenue par l’intervention du critique Alain Bergala. En mars 2023, la Project(ion) Room à Bruxelles, organise une rétrospective de leur travail où une vingtaine de films sont projetés. Cet événement est le point de départ d’une série de séances à venir qui ont pour vocation d’explorer par des films et des interventions, ce que pourrait devenir au XXIe siècle une séance de cinéma.

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Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 8€ et valable sur une année civile.


Les séances avec Sol Suffern-Quirno et Rudolf Di Stefano

 

 

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