Modification de programme
La soirée mute pour répondre aux urgences qui nous concernent.
le Reflux sera projeté à 18h en salle, et si ce temps clair se maintient, Primitivi, Videodrome 2, Numéro Zéro, Dérives et la Baleine souhaitent projeter en plein air Main Basse sur la Ville, précédé des films de Primitivi sur la tragédie et les événements récents touchant la rue d’Aubagne, Noailles et la Plaine.
En cas d’intempéries (vent ou pluie), les projections seront accueillies en salle :
@ Videodrome 2 à 20h
@ La Baleine à 21h45
Repas de quartier également, que chacun ramène de quoi grignoter.
Les bénéfices de la soirée sont reversés aux familles des victimes et à qui de droit.

 

Numéro Zéro oeuvre au décloisonnement de toutes formes de cinéma en lien à la recherche infinie de ce peuple qui manque*. De la production à la mise-en-place de lieux de cinéma là où il n’y est pas, Numéro Zéro s’attache à croiser les expériences et à inventer de nouvelles formes de co-réalisations. Numéro zéro est un peu le niveau zéro du cinéma selon Eustache, son équation première : pour faire un film, il suffit d’une personne qui raconte une histoire à une autre.

Numéro Zéro et La France entière vous invitent à voir des films en un cycle de programmation qui touchera à des questionnements liés en vrac et en désordre, au désir, à l’habiter, à Fernand Deligny, à une overdose d’amour, à Alger en 69, à la revue marocaine Souffle…

L’un-e dit « Nous ne saurions dire pourquoi », ce auquel l’autre répond: 
« Pour le plaisir de voir et d’entendre ce que chacun-e-s pensent avoir perçu d’un monde, d’un univers. 
Pour le désir de parler et de se chamailler sur ce que chacun-e-s pense avoir entendu d’une histoire, d’une intimité.
Parce que regarder des films c’est aussi en faire.
Pour mettre à l’épreuve notre capacité à aimer, gueuler, rêver, pleurer.
Ou peut-être juste pour la nécessité de se sentir vivant ensembles en accord ou en désaccord. Car vivant nous pensons l’être mais vivant nous le sommes encore plus quand nos corps et nos paroles s’entrechoquent autour d’un objet, d’un film, d’une musique avec le corps et les paroles d’autres. A ce moment-là nous pouvons en partager les sens et chercher à creuser ce que les films nous disent de « nous », de notre époque, du futur et du passé. Et peut-être, nous permettre d’affronter notre existence, le monde, et pourquoi pas, nous libérer encore encore encore… »
* « Ce constat d’un peuple qui manque n’est pas un renoncement au cinéma politique, mais au contraire la nouvelle base sur laquelle il se fonde, dès lors, dans le Tiers-Monde et les minorités. Il faut que l’art, particulièrement l’art cinématographique, participe à cette tâche : non pas s’adresser à un peuple supposé, déjà là, mais contribuer à l’invention d’un peuple. » 
Gilles Deleuze, L’Image-Temps, Editions de Minuit, 1985

18h, en salle au Videodrome 2

Le Reflux

de Guillaume Bordier – 2013, France, 91 mn

Un échange documentaire, sur un plateau de tournage déserté, où se dévoile Didier, marqué par son expérience de la prison et d’un procès d’assises. Dans l’élaboration de sa parole, se dessine peu à peu la trajectoire complexe d’un homme conscient de ses impasses et de ses prisons intérieures. Grâce à la complicité du réalisateur, il tente de mettre à jour l’empreinte encore vive de ce parcours douloureux.

https://www.youtube.com/watch?v=utSvn8YDH0k

 

 

19h, sur le Cours Julien : chroniques primitiviennes, repas et Main Basse sur la ville

Main Basse sur la Ville

de Francesco Rosi, 1963, Italie France, 105 min

Titre original : « Le mani sulla città »

Naples. Un entrepreneur immobilier, qui est aussi conseiller municipal, convainc le maire et ses adjoints de lui octroyer la construction d’un important chantier d’extension de la ville en leur faisant gagner de l’argent sur le prix des terrains. Parallèlement, un immeuble s’écroule dans un autre chantier du même entrepreneur faisant plusieurs victimes. L’opposition de gauche au conseil municipal exige une commission d’enquête… Avec Main basse sur la ville, Francesco Rosi dénonce la corruption des hommes politiques face à l’argent et étale au grand jour les rouages du jeu politique, du moins d’un style de jeu politique, celui dont la seule finalité est de conserver le pouvoir. Tout est permis, la morale traditionnelle ne semble plus avoir cours, « la seule faute est de perdre » dit l’un deux. Francesco Rosi et son scénariste, le napolitain Rafaele La Capria, se sont plongés dans les archives de la ville et ont assisté au conseil municipal qui est ici reproduit avec un grand réalisme. Le film peut paraître proche d’un documentaire, impression accentuée par le fait que toute psychologie des personnages a été évacuée (ce qui le distingue du cinéma politique américain) et que presque tous les acteurs sont des non-professionnels. Sans aucun manichéisme, Rosi parvient à insuffler une intensité dramatique à sa démonstration qui n’a rien perdu de son efficacité et dont le propos est hélas toujours assez actuel. Main basse sur la ville est incontestablement l’un des films les plus marquants du cinéma politique italien.

Remarques :
* Rosi a visiblement utilisé des images réelles pour certaines scènes. C’est ainsi que l’on remarque le nom d’Aldo Moro sur des panneaux électoraux.
* Un plan est étonnant, celui où l’entrepreneur affairiste demande à son contradicteur « est-ce si condamnable de faire du profit quand on améliore les conditions de vie des gens ? » (dans la scène où Nottola fait visiter un logement neuf au conseiller De Vita). Ce qui est étonnant, c’est que Rosi a filmé Rod Steiger disant cette phrase en regard caméra, comme pour interpeller le spectateur, traduisant là ses propres interrogations.

Source : Critikat


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Videodrome 2
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100€ (payables en trois fois par chèque)

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:: CINÉMA : accès illimité à toutes les séances hors séances spéciales et festivals
80€ (payables en trois fois par chèque)

La carte 10 séances + adhésion annuelle
40€

Ouverture de la billetterie 30 minutes avant le début de chaque séance


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