La plupart du temps, on serait déçu, sans trop se l’avouer. Mais quelquefois, on aurait la sensation d’avoir changé, d’être, en ces quelques minutes qu’aura duré le film, devenu meilleur, d’avoir mieux compris, on ne sait pas trop quoi au juste, mais quelque chose.
Ce monde a disparu : nous découvrons aujourd’hui les films chez nous, seuls, souvent. C’est presque devenu trop facile. Mais même en copie DVD, sur petit écran, il y a des films dont chaque vision nous bouleverse profondément.
Ces films-là sont des chefs d’oeuvre. Ils sont rares, si l’on est lucide et sincère, très rares : l’écrire en lettres grasses sur une affiche ne suffit pas.
Il y a des films, et puis il y a « Au hasard Balthazar » et « Mouchette », de Robert Bresson, qu’Arte video a eu la bonne idée de réunir en un coffret.
Parmi les plus belles créations de l’homme sur la nature du Mal, ces deux films.