«Tout ce qu’on rêve est fiction et tout ce qu’on accomplit est science, toute l’histoire de l’humanité n’est rien d’autre que de la science-fiction.» Ray Bradbury.
Du 27 au 30 septembre, Videodrome 2 vous invite à (re)découvrir sa sélection de rêves, d’ovnis, de dystopies, de voyages dans le temps et d’univers post-apocalyptiques… La Science-Fiction sera à l’honneur pour cette rentrée 2016 ! Reflet de nos espoirs et projection de nos angoisses, la Science-Fiction captive les écrivains depuis Jules Vernes et H.G Welles, pour sa liberté narrative absolue et le regard qu’elle leur permet de porter sur l’humanité. Quoi de plus normal pour ce genre de l’anticipation, de trouver dans le Cinéma la pleine expression de son potentiel évocateur ? La S.F se déclinant en autant de catégories qu’elle a d’auteurs, nous explorerons cette semaine quelques-uns de ses aspects les plus fascinants. Étranges, absurdes ou angoissants, qu’ils soient classiques, muets, ou d’animation, les films de ce cycle se veulent autant d’invitations au rêve et à la réflexion.
La Dixième Victime
Elio Petri – 1965, Italie, 1h32, VOstFR
Dans un futur proche, les gouvernements ont décidé de canaliser les pulsions meurtrières de leurs concitoyens afin d’éviter de nouveaux conflits. Pour cela, une « grande chasse », à laquelle chacun peut participer, a été organisée. Les règles sont simples : chaque participant doit survivre à 10 chasses, en étant alternativement le chasseur et la proie, les rares personnes qui y parviennent devenant riches et célèbres. Caroline, une Américaine, en est à sa 10e et dernière participation : pour triompher de cette ultime épreuve, elle doit tuer sa proie, un Italien nommé Marcello qui a 6 victoires à son actif.
Elio Petri, réalisateur d’Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon en 1970 puis de La classe ouvrière va au paradis en 1971 (Palme d’or au Festival de Cannes 1972), reste relativement méconnu malgré ses succès critiques. Membre du Parti Communiste Italien, sans doute marqué par son enfance dans une banlieue ouvrière de Rome ; Petri a toujours fait preuve dans ses films d’un intérêt particulier pour les maux de la société italienne.
La Dixième victime, réalisé en 1965, ne déroge pas à cette règle. Ce n’est pas à proprement parler un film de science fiction, mais plutôt d’anticipation : une grinçante satire sociale du devenir de l’humanité, vision du futur loufoque, mais finalement crédible. Bien qu’il soit tout aussi pessimiste, La Dixième Victime adopte un ton plus léger que le Fahrenheit 451 de Truffaut, sans pour autant tomber dans le travers rigolard du Idiocratie de Mike Judge. Ces trois films partagent pourtant la même vision effrayante d’une humanité à la culture appauvrie, devenue docile et amorale, entièrement vouée à la société du spectacle.
Dans le film d’Elio Petri, ce délitement de la civilisation et du bon sens prend la forme d’un jeu : la Grande Chasse. Motivés par la perspective d’acquérir fortune et célébrité, les participants s’y entretuent sans scrupule. La Grande Chasse fait partie de la vie courante : elle a son ministère avec son administration, ses services, ses guichets. Le meurtre est complètement banalisé, plus personne n’y prête attention, si ce n’est quelques policiers qui s’enquièrent tout juste de vérifier le permis de « chasse » des meurtriers. L’obsession sécuritaire, la banalisation de la violence, et leur justification prétendument pacifiste pour le « bien commun » … touchent juste.
Très vite cependant, dans ce monde moderne devenu inhumain, s’installe entre Caroline et Marcello, chasseuse et proie, un rapport de séduction ambigu. C’est l’occasion pour Marcello Mastroianni et Ursula Andress d’exprimer tout leur talent d’acteurs, dans un jeu du chat et de la souris presque comique, qui nous fait oublier un moment la crue réalité réfléchie par le film.
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