«Tout ce qu’on rêve est fiction et tout ce qu’on accomplit est science, toute l’histoire de l’humanité n’est rien d’autre que de la science-fiction.» Ray Bradbury.
Du 27 au 30 septembre, Videodrome 2 vous invite à (re)découvrir sa sélection de rêves, d’ovnis, de dystopies, de voyages dans le temps et d’univers post-apocalyptiques… La Science-Fiction sera à l’honneur pour cette rentrée 2016 ! Reflet de nos espoirs et projection de nos angoisses, la Science-Fiction captive les écrivains depuis Jules Vernes et H.G Welles, pour sa liberté narrative absolue et le regard qu’elle leur permet de porter sur l’humanité. Quoi de plus normal pour ce genre de l’anticipation, de trouver dans le Cinéma la pleine expression de son potentiel évocateur ? La S.F se déclinant en autant de catégories qu’elle a d’auteurs, nous explorerons cette semaine quelques-uns de ses aspects les plus fascinants. Étranges, absurdes ou angoissants, qu’ils soient classiques, muets, ou d’animation, les films de ce cycle se veulent autant d’invitations au rêve et à la réflexion.
Projet-Elina « Extraits du streaming Elina »
Thomas Lasbouygues – 2015, France, 15 min
En présence du réalisateur
Video, dispositif de re-transmission, réseau internet, sculpture de sel, désert de sel, fiction, costumes, drapeau.
Projet évolutif en collaboration avec Guillaume Barth.
2013- 2015
Première étape :
Réalisation d’un streaming vidéo en direct du désert de sel bolivien « le salar d’Uyuni», diffusé sur internet le 16 janvier 2015 à 8PM, heure de Paris sur le site : www.projet-elina.com.
Durée : 25 min
À l’origine du projet, les deux artistes Guillaume Barth et Thomas Lasbouygues décident de partir en Bolivie sur le désert de sel d’Uyuni pour explorer une nouvelle planète fictive, Elina. En créant de toutes pièces cette nouvelle planète, les artistes-explorateurs jouent sur l’ambiguïté entre fiction et réalité présente dans les retransmissions en direct des explorations spatiales historiques qu’a connues le genre humain, et se fendent d’un planter de drapeau aussi symbolique que jouissif.
Réalisé et tourné dans la même temporalité que sa diffusion via un système de communication satellite, le film Elina retraçant leurs expériences a ainsi une existence éphémère, plus proche du mirage que du documentaire. Il était possible de voir le film sur le site web dédié, et lors de certaines séances de projections en direct dans des espaces d’arts choisis en Europe.
Crédits Photographies : François Klein
En choisissant de ne garder aucunes traces de leurs présences sur Elina, mais en privilégiant une retransmission directe via un dispositif de diffusion qui utilise la technologie et l’ingénierie propre à l’exploration spatiale (ondes, satellites…), les artistes se placent d’emblée dans un entre-deux à la fois spatial et temporel, mettant en valeur le concept « d’interplanet ».
C’est cette ambiguïté, cette tension qui donne alors sa force au film, obligeant les artistes à gérer en direct les paramètres pouvant entraver sa transmission dans le même temps que les références visuelles aux images de la marche sur la Lune de Neil Armstrong et Buzz Aldrin le 21 juillet 1969 évoquent une impression de « déjà-vu » chez le spectateur.
Crédits Photographies : François Klein
En utilisant la technologie issue de l’exploration spatiale, et en créant ce dispositif de transmission en direct, les artistes créent une oeuvre hybride dans laquelle fiction et réalité se mêlent pour mieux révéler l’expérience inhérente à cette exploration aussi captivante qu’hallucinée.
Silent running – ANNULÉ
Douglass Trumbull – 1972, États-Unis, 1h30, VOstFR
Dans le futur, la végétation a presque totalement disparu de la surface de la Terre. À bord d’un transporteur spatial, une équipe de chercheurs cultive des forêts et de nombreuses espèces végétales sauvées de l’extinction. Le botaniste Freeman Lowell s’occupe avec passion de l’entretien des serres géantes avec l’aide de trois collègues et deux robots. Quand, pour des raisons économiques, l’ordre leur est donné de détruire les cultures et de ramener leur vaisseau, Freeman s’y refuse. Il mettra tout en œuvre pour sauver la dernière serre de la destruction et prendre le contrôle du transporteur.
La seule mention de l’équipe technique ayant contribué à la réalisation de Silent Running, suffirait à justifier son visionnage. Écrit, entre autre, par le génial Michael Cimmino, il est en outre réalisé par Douglas Trumbull, pionnier des effets spéciaux de la fin des années 60, notamment connu pour son travail sur 2001 l’Odyssée de l’espace en 1968. Trumbull, qui en ressortira probablement traumatisé, décide « après avoir travaillé deux ans et demi pour Kubrick », de se consacrer à ses propres créations.
Tourné avec un faible budget, Silent Running fonctionne grâce au savoir-faire de technicien de son réalisateur. Fort de ses expériences, Trumbull adapte les techniques de 2001 à son budget, et conserve le final cut sur son film, sans ingérence des studios. Aujourd’hui encore, ces effets spéciaux ne sont pas dépassés ; l’action est filmée de manière réaliste, mais les plans d’errance du vaisseau dans l’espace sont saisissants, et les maquettes magnifiques. On pourrait lui reprocher une certaine naïveté dans le ton, et une approche peu subtile, mais il est à replacer dans le contexte culturel des années 60, qu’il représente parfaitement.
En effet, malgré ses qualités techniques, c’est surtout pour son propos que le film interpelle. Silent Running est une fable de science-fiction écologique. Issu d’une Terre que la course acharnée au commerce a poussée à l’extermination de ses ressources naturelles ; Freeman, malgré son rejet de l’humanité, porte en lui cette même pulsion destructrice. Il n’hésitera devant rien pour protéger les derniers vestiges de notre flore, en véritable terroriste écologique, qui promeut le sauvetage de la Nature plutôt que des Hommes. Le film ne s’attache pas à montrer les raisons de la catastrophe terrienne, pas plus qu’il ne propose de découvrir de nouveaux espaces ou civilisations ; au contraire, il nous enferme dans la folie d’un homme qui se bat pour un idéal oublié du monde. Seul avec ses deux droïdes, Freeman leur parle, joue avec eux, en vient à leur prêter des émotions. Il est en orbite autour de Saturne, persuadé d’être un homme libre (« Freeman ») oublié de la Terre et de ses supérieurs…
Pour vous souvenir cette séance, vous pouvez l’ajouter à votre agenda<div class="event_data status-EventScheduled location-type-OfflineEventAttendanceMode " style="border-left-color:#000000;background:rgba(0,0,0,0.1)" itemscope itemtype="http://microformats.org/profile/hcard"> <div class="event_date" data-start="mercredi 28 septembre 2016" data-end="mercredi 28 septembre 2016"> <time itemprop="dtstart" datetime="2016-09-28T20:30:00+02:00"><span class="date date-single">mercredi 28 septembre 2016</span> <span class="linking_word">à</span> <span class="time time-single">20h30</span> </time> </div><!-- .event_date --><span class="eventpost-status">Planifié</span> <span class="event_categories"> <span class="event_category">Les séances de cinéma </span></span> <address data-id="13249" data-latitude="-64.19034180460754" data-longitude="-50.302919242342746" data-marker="" data-iconcode="f100" data-icon="" data-color="#000000" itemprop="adr" class="eventpost-address"> <span> Videodrome 2, 49, Cours Julien, 13006 Marseille </span> <a class="event_link gps dashicons-before dashicons-location-alt" href="https://www.openstreetmap.org/?lat=-64.19034180460754&lon=-50.302919242342746&zoom=13" target="_blank" itemprop="geo">Carte</a> </address></div>
Trouver la salle de cinéma
Videodrome 2
49 Cours Julien
13006 Marseille
Voir le plan d’accès
Les tarifs des séances cinéma
5€ la séance sans adhésion
4€ la séance avec adhésion
2€ pour les moins de 14 ans
2€ pour les séances jeune public
Adhésion annuelle à l’association
à partir de 5€
La carte 10 séances + adhésion annuelle
40€
Ouverture de la billetterie, 30 minutes avant le début de chaque séance
Voir le programme complet des séances cinéma