Vendredi 4 avril 2025 · 18h00
Édito
Bienvenue dans cette nouvelle édition de la Quinzaine Stupéfiante : et si le vrai risque, c’était de passer à côté des bénéfices ?
Pendant que certain·es s’échinent à remplir les prisons et à vider les salles de conso à moindre risque, nous, on préfère ouvrir des espaces de parole et de réflexion. Parce que derrière la répression et la « tolérance zéro », il y a des vies, des parcours, des choix – et parfois, juste une envie de souffler sans avoir un gyrophare dans le rétro.
Marseille, ville où la politique anti-drogue se résume à des descentes de police en boucle et à des discours catastrophistes, on a plus que jamais besoin d’un contre-récit. On nous parle de trafic, jamais de précarité. On nous parle de violence, jamais de réduction des risques. On nous parle de risques, jamais de bénéfices. Pourtant, la réalité est claire : la répression ne protège personne, elle punit juste.
Alors cette quinzaine, c’est notre réponse : au lieu de fermer les portes, on les ouvre. On discute de l’accès aux droits des consommateur·ices, de l’impact des politiques sécuritaires, des stratégies de soin et de solidarité. On parle de drogues sans hypocrisie, ni alarmisme ni glorification, juste avec l’envie d’être lucides et collectivement plus fort·es.
Loin des fantasmes médiatiques, loin des petites phrases ministérielles, on assume une position simple : la consommation de substances est une réalité, elle n’a pas à être un terrain de discrimination ou de criminalisation. La consommation peut être un champ de découverte et de plaisir. Ce qui doit changer, c’est la manière dont la société y répond. Et nous, on a choisi notre camp : celui du dialogue, de l’entraide et de l’émancipation.
Venez, écoutez, échangez, imaginez d’autres façons de faire. Parce que si l’illégalité des drogues est une construction sociale, notre capacité à en parler autrement, elle, est bien réelle.
Toute la beauté et le sang versé
de Laura Poitras | 2022 | États-Unis | 1h57
Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie et réinventé la notion du genre et les définitions de la normalité. Immense artiste, Nan Goldin est aussi une activiste infatigable, qui, depuis des années, se bat contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés aux États Unis et dans le monde. Toute la beauté et le sang versé nous mène au cœur de ses combats artistiques et politiques, mus par l’amitié, l’humanisme et l’émotion.
Informations pratiques
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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 8€ et valable sur une année civile.