Psychédélisme | Cinéma Underground

Dès le milieu des années 50, les figures de Burroughs, Kerouac, Ginsberg, Watts…imposent les grands thèmes d’un nouveau mode d’être : voyage-errance, expériences hallucinogènes, refus de la réussite sociale et de la norme sexuelle, référence aux philosophies orientales. La guerre du Vietnam plus tard apportera la dimension politique.

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Une nouvelle perception se met en place avec l’apparition de feux d’artifice de couleurs, de rythmes, de surimpressions, entre rêve, voyage (astral) ou poésie visuelle. Certaines substances psychotropes facilitent parfois l’ouverture vers des mondes bigarrés ou planants, chatoyants, grimaçants ou apaisants. L’intériorité tente de se déployer en un monde jusqu’alors inexploré.

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Il mostro verde

de Tonino de Bernardi, 1967, Italie, 24 min

Avec Il mostro verde, Paolo Menzio et Tonino de Bernardi ont offert à la scène underground italienne un manifeste des meilleures énergies dégagées à Turin parmi la découverte de tout ce qui se faisait dans le milieu de l’avant-garde internationale.

Artribune, février 2017

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Berlin Horse

de Malcolm Le Grice, 1970, USA, 7 min, 16mm

Berlin Horse est une synthèse de travaux qui explorent la transformation de l’image en refilmant à partir de l’écran, et en utilisant des techniques complexes de tirage… La musique du film est composée par Brian Eno et comme tous les éléments de l’image, elle explore l’irrégularité des boucles entre elles afin de changer leur phase.

Malcom Le Grice

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7362

de Pat O’Neill, 1967, USA, 11 min, 16mm

7362 m’a frappé comme une sorte de vision anxieuse, schizogène d’un nouveau monde, grave. Quelle est votre interprétation ?

Pat O’Neill : les gens voient le fait que l’image est effondrée comme étant divisée ou schizoïde, mais pour moi, je l’ai toujours pensée comme plus unifiée et cela en retournant l’image sur elle-même et la rendant plus symétrique, éliminant l’espace et la perspective – parce que chaque chose qui partait dans une direction était contredite par quelque chose partant dans une autre direction et cela tendait à aplatir l’image… A y repenser, j’estime d’une certaine manière que le film parlait vraiment d’énergie, de force insouciante, les choses qui font la vie…

Entretien de Miles Swarmout avec Pat O’Neill, Film-Culture nr 53-54-55, 1971

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Threshold

de Malcolm Le Grice, 1972, Grande-Bretagne, 17 min, 16 mm

Le Grice n’utilise plus seulement la tireuse pour son usage réflexif, mais utilise les possibilités de changements de couleurs ainsi que les permutations de l’imagerie alors que le film va du simple au complexe. Le recours initial à des filtres rouges et verts permet d’accéder à une grande variété de couleurs et l’introduction de bandes de celluloïd coloré ajoutée à la tireuse optique commence à produire une image devenant graphiquement et spatialement complexe et qui évoque les peintures d’un Clifford Still ou d’un Morris Louis.

Deke Dusinberre

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Visa de censure

de Pierre Clémenti, 1967, France, 43 min, 16 mm

Film expérimental illustrant le mouvement underground en France dans les années 70. Le montage saccadé des images et les nombreux effets spéciaux sont organisés sur de la musique rock.

Catalogue de la vidéothèque de Paris, 1993

 

 Visa de Censure, de Pierre Clémenti, est un des seuls exemples qui reste de la tendance psychédélique.

Dominique Noguez, Trente ans de cinéma expérimental en France (1950-1980), A.R.C.E.F., 1982, Paris

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