Journaux filmés ? Ciné-tracts ?
Ni l’un ni l’autre
ou bien : l’un et l’autre.

Un art de la contrebande en deux mouvements : contrebande des images et des sons déterrés dans l’intimité de la nuit, au fin fond des songes de ceux qui luttent / ou bien : contrebande des images volées aux caméras à 360°, nouvelles machines de la surveillance diurne, auxquelles résistent un montage et une palabre qui volent, arrachent et substituent le pouvoir omniscient de l’ère numérique.
La nuit reste encore l’espace du contrechamp nécessaire au jour, le point aveugle où les luttes se rêvent, se pensent et se préparent, l’angle mort encore invisible au contrôle du pouvoir.


Lettre de Mai 18

de Julie Borvon, France, 2018, 5 min

Souvenir sonore d’une nuit qui ne finit jamais.
Bribes de feu, de jeu et de nourriture dans une Zone à défendre, dans une zone à rêver.


Conte isso àqueles que dizem que fomos derrotados
( Tell This to Those Who Say We’ve Been Defeated )

de Aiano Bemfica, Camila Bastos, Cristiano Araújo & Pedro Maia de Brito, Brésil, 2018, 23 min

Des ombres s’affairent en silence dans la nuit. Elles sont nombreuses, déterminées, et l’obscurité protège leur visage comme un masque. Le silence les unit dans un but commun. Réalisé collectivement par le MLB (Mouvement de lutte dans les quartiers, villes et favelas au Brésil), ce film tourné lors de différentes nuits d’occupation et de (re)constructions, dans le but de pallier de manière autonome les problèmes de logements de milliers de Brésiliens, détourne magnifiquement l’habituel ciné-tract.




Nunca é noite no mapa
(It’s Never Nighttime in the Map)

de Ernesto de Carvalho, Brésil, 2016, 6 min

Un beau jour, le véhicule de Google Street View surprend le cinéaste Ernesto de Carvalho dans sa rue, à Olinda, dans le Nordeste du Brésil. Cette rencontre se mue en duel : l’œil désincarné de la carte s’approprie la présence du cinéaste habitant, lequel garde une photo de ce bref moment. À partir de la confrontation de ces deux images idéologiquement opposées, Ernesto de Carvalho met en scène une dérive critique dans Google Street View. Se pose alors la question de la propriété des images : appartiennent-elles à l’entreprise qui les a filmées, les yeux fermés, complice d’une privatisation des espaces, ou reviennent-elles à Ernesto de Carvalho, qui les monte avec une lucidité communicative, partageant la nécessité de lutter pour que les lieux publics soient aussi viables que vivables ?

Claire Allouche

Histoire de la Révolution

de Maxime Martinot, France, 2019, 30 min

Histoire de la révolution – mais laquelle ? Ou n’est-ce pas plutôt l’histoire du terme « révolution », de la variété de ses significations et de ses utilisations dans l’ici et maintenant ainsi que dans l’histoire fragmentée, en mots, en images et en actes ?


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Nous souhaitons que le cinéma demeure accessible à toutes et tous. Nous souhaitons pouvoir porter la singularité de notre modèle de diffusion non commercial.
La curiosité, et le plaisir des images ne doivent pas être un privilège.
Si nous conseillons un prix, 5 euros (celui que nous appliquions jusqu’à présent), ce sera prix libre à partir de janvier 2020, pour toutes les séances organisées et portées par l’équipe de Videodrome 2, signalées en conséquence dans nos supports de communication.

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