Jeudi 31 octobre 2024 · 20h30
Édito
Et bien sûr les plages envahies de corps qui s’exhibent en Californie pour Pat O’Neill et Vivian Ostrowski, en Floride pour Thomas Aigelsreiter, en Australie pour Paul Winkler, dans le Massachusetts pour Walter Ungerer, en France pour Patrick Bokanowski.
Sous le soleil ardent du cœur de la journée d’été ou déclinant à l’orée du couchant, la plage est observée avec ironie, reconstruite, glorifiée ou fantasmée.
Revelations
de Dominic Angerame | 2018 | États-Unis | 21 min
Revelations s’inscrit dans la série de films que j’appelle « Symphonies de ville ». Cette œuvre comprend des images tournées depuis la fin des années 90 à nos jours. Mon travail est inspiré par des cinéastes tels que Dziga Vertov, Joris Ivens, Walter Ruttman et Robert Fulton. Le montage et la post-production ont été effectués grâce à la résidence Atelier 105 de Light Cone à Paris.
Les images ont été reprises d’un film original 16 mm noir et blanc à fort contraste, puis transférées au format numérique. Certaines des images incluent des plans de quais au bord de l’eau, situés près des chantiers navals Todd Shipyards de San Francisco ainsi que des plans du stade de baseball, lors de sa construction. Revelations montre également le paysage urbain de San Francisco, notamment de la zone de Dogpatch avant sa rénovation, ainsi que de nombreuses scènes de l’Embarcadero.
Beaucoup de scènes de l’original en 16 mm étaient surexposées et j’ai été tenté de jeter ce matériel. Yannis Davidas, étalonneur de l’Atelier 105 m’a toutefois conseillé de transférer le matériau surexposé. Il a su ajuster le gain et sortir de la blancheur du film surexposé des images ainsi matérialisées, images que je n’avais jamais vues auparavant, à cette étape de post-production. Comme dans la magie de mes propres superpositions, j’ai été agréablement surpris de voir ce matériau pour la première fois. C’est depuis ces nouvelles images « révélées » que j’ai décidé d’intituler le film Revelations.
La bande son originale « Manifestation » a été conçue et interprétée par le célèbre musicien de San Francisco, Kevin Barnard.
Autour d’une cabine
d’Émile Reynaud | 1895 | France | 6 min
Autour d’une cabine est une scène de la vie balnéaire dont le comique et les incidents grivois annoncent à la fois Charlot et M. Hulot.
Tatitude
de Vivian Ostrovski | 2010 | France | 4 min
Un classique de Jacques Tati revisité, Les vacances de Monsieur Hulot.
Les mouettes crient, les vagues s’échouent et les nageurs prennent du bon temps sur la plage, pendant les jours d’été interminables.
Tatitude insinue que le sable, la mer et le soleil sont les éléments fondateurs d’une vie heureuse et insouciante et peut-être même le secret de la jeunesse éternelle.
By the Sea
de Pat O’Neill | 1963 | États-Unis | 10 min
« Dans les années 70, l’avant-garde Californienne s’est déplacée à Los Angeles la ville de l’industrie cinématographique. Dans ce nouveau contexte, l’ouverture, l’humour, l’aménité et l’ironie, l’attention portée aux clichés californiens et au débordement d’images persistent comme l’atteste By the sea et The last of the Persimmons. »
Claudine Eizykman, Un cabinet d’amateurs n°17, 24-25 juin 1995.
Key West
de Thomas Aigelsreiter | 2002 | Autriche | 5 min
Key West n’a plus besoin de recourir aux gangsters comme dans le Key Largo de John Huston pour faire apparaître l’image d’un paradis sur terre comme une illusion.
Bondi
de Paul Winkler | 1979 | Australie | 10 min
« Une journée à la plage… une journée typiquement australienne… quelque chose que j’attendais avec impatience lorsque je suis arrivé ici en tant que migrant (Bondi était la première plage de surf que j’aie jamais vue). Au début des années 60, il n’y avait pratiquement pas un week-end où je n’allais à la plage. Mais ce n’est que de très nombreuses années plus tard que j’ai été suffisamment avancé sur le plan cinématographique pour en faire un film. La simplicité d’allumer simplement la caméra et de laisser les gens faire ce qu’ils voulaient devant m’a séduit… l’atmosphère insouciante m’a séduit… l’atmosphère insouciante de la plage capturée avec l’innocence des débuts du cinéma. »
Paul Winkler
Kingsbury beach
de Walter Ungerer | 1999 | États-Unis | 6 min
Des images numériques fixes et des prises de vue en S-VHS d’un enfant sur une plage de Cape Cod (Massachusetts) ont été manipulées et obscurcies afin de créer une atmosphère nostalgique composée de souvenirs.
Ces prises de vue ont été importées sur un Macintosh 8500 via des logiciels Media 100 pour la numérisation et le montage.
La plage
de Patrick Bokanowski | 1991 | France | 14 min
« Pour la première fois le réalisateur pose sa caméra , son « subjectif », en extérieur. Il ne s’agit plus de percer l’obscurité pour y faire naître, mettre en scènes des figures anthropomorphiques aux rituels plus ou moins mystérieux, mais de partir de la lumière du monde, en l’occurrence celle d’une plage au bas d’une falaise et d’y capter les évolutions de vacanciers anonymes. De ceux-ci nous se saurons rien qui permette d’embrayer sur une quelconque fiction. Ce ne sont que des ombres, des silhouettes, des archétypes qui émergent de ces images aux couleurs non naturalistes. Ils sont la famille, un concentré de générations, l’aube de l’humanité. »
Jacques Kermabon
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