Ports du nord, ports du sud, la plage

 

 

Un port c’est une promesse de départ, une porte vers l’ailleurs, l’imagination qui s’envole au fil des flots, les lumières de la ville qui s’éloignent, l’horizon qui s’offre sans fin, l’ébauche d’une évasion.

C’est aussi un outil de commerce, chargement et déchargement de marchandises, ou industriel.

Le Havre, Rotterdam, Fos/Mer, sont des dédales où des machines immenses remplacent les efforts humains. C’est encore la douceur d’anses citadines où barques, voiliers et petits chaluts retrouvent leur place et leur charme.

Et bien sûr, c’est un fantastique espace de jeu pour le cinéaste qui trouve dans les mouvements  de l’eau aspirée par des bourrasques de vent, la pâleur ou la violence de la lumière, la danse des machines, matière à inventer des univers inquiétants, troubles, romantiques ou encore poétiques et joyeux, selon l’atmosphère des lieux.

Les plages offrent à la caméra un ballet des corps, foule mise en exergue par un travail formel d’accumulation mais aussi silhouettes dessinées sur les embruns des vagues dans le grain du soleil couchant.

Mais toujours il y a dans cette fusion de la lumière, de l’eau et de la terre, un désir de sublime cinématographique.

Mireille Laplace pour Grains de Lumière

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