Si la vidéo, à ses débuts, était un objet sans statut, expérimental, elle a acquis au fil du temps une place centrale dans la création contemporaine. Les plus grandes institutions n’hésitent plus à lui consacrer des expositions entières, qu’il s’agisse du Gand Palais avec la rétrospective Bill Viola ou du Schaulager avec celle de Steeve McQueen. Parallèlement, des foires ont été créées, comme LOOP à Barcelone, ou des festivals, comme la Biennale de l’image en mouvement à Genève. Parmi les artistes utilisant la vidéo, les photographes sont naturellement les plus nombreux, tant à cause de leur aisance à créer des images, que de la récente apparition d’une fonction « caméra » sur les appareils photographiques. Aussi sont-ils nombreux aujourd’hui à passer indifféremment de l’image fixe à l’image en mouvement. L’exposition De la forme au fond est conçue par Guillaume de Sardes et est présentée en partenariat avec la salle du Videodrome 2. Comme son titre le laisse deviner, elle met en avant le travail d’artistes méditerranéens, qui privilégient tantôt la forme, tantôt les questions sociétales contemporaines.


This Smell of sex

de Danielle Arbid, france, 20mn, 2008


L’essai documentaire de Danielle Arbid, This Smell of sex, semble à l’inverse s’ancrer résolument dans le réel, puisque la réalisatrice y recueille les confessions intimes de ses amis beyrouthins. Ces témoignages accompagnent cependant en voix off des images tournées en Super 8 par un inconnu, dans un étrange jeu d’écho. Danielle Arbid échappe ainsi à la plate illustration, et livre une vidéo inattendue et pleine de grâce.

 

Brasilia/Chandigarh

de Louidgi Beltrame, France, 26mn, 2008


Louidgi Beltrame, à travers sa vidéo Brasilia/Chandigarh , s’intéresse lui aux modes d’organisation humaine tels qu’ils peuvent transparaître à travers l’urbanisme et l’architecture du XXe siècle. Son documentaire présente deux réalisations, celle d’Oscar Niemeyer au Brésil et celle du Corbusier en Inde, réalisations relevant d’une même utopie : construire la cité idéale.

 

Sans titre

de Béatrice Pediconi, France, 2015

 


Avec sa vidéo sans titre, l’Italienne Beatrice Pediconi va loin dans le formalisme au sens où ce qu’elle nous montre (des particules et des fluides en déplacement dans un espace indéterminé) confine à l’abstraction. Mais sans doute la fascination qu’exerce sa vidéo sur le spectateur tient-elle à cette indétermination, à cette abstraction même.

AKA ANA

D’Antoine d’Agata,  France, 20mn (version courte), 2010

Sous forme de journal intime, AKA ANA suit 120 errances nocturnes de A. au Japon. Accompagnées d’extraits littéraires constituant l’architecture narrative et émotionnelle au film, ces multiples séquences dévoilent l’intimité des femmes, leur sexualité. Femmes violées, prostituées ou strip-teaseuses, elles se confient et présentent leurs pratiques sexuelles ou leurs fantasmes.
Le voyage sans retour d’Antoine d’Agata, photographe et cinéaste immergé au sein des nuits tokyoïtes,tout en expérimentations et triturations visuelles et sonores. Un film radical par l’un des plus grands artistes contemporains.

 


Danielle Arbid

Née à Beyrouth (Liban) le 26 avril 1970.
Danielle Arbid quitte Beyrouth à 17 ans. Arrivée à Paris, elle étudie la littérature et travaille comme pigiste pour différents journaux. Depuis 1997, elle réalise des films. Sélectionnés par de nombreux festivals en France et dans le monde, ses films ont reçu un excellent accueil public et médiatique, ainsi que des dizaines de récompenses. D’abord un premier court métrage, Raddem, puis d’autres films dont un documentaire Après la guerre (60′) pour une Soirée thématique d’ARTE. Elle reçoit successivement le Léopard d’or vidéo pour la série des Conversations de salon au festival de Locarno en 2001 et le Léopard d’argent vidéo pour Seule avec la guerre à Locarno 2004 ainsi que le prix Albert Londres et la Villa Médicis hors les murs.
Danielle Arbid sort son premier long métrage de fiction, Dans les champs de bataille (Maarek Hob) en 2004, sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2004.
Un homme perdu (2007) son second long métrage de fiction, est lui aussi sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2007, ainsi que dans une trentaine de festivals dans le monde.
Quatre rétrospectives ont été organisées autour de ses films au Festival de Bastia en 2007, Paris cinéma en 2007, festival de Gijon en 2007 et au festival de La Rochelle en 2008. En 2011 elle a réalisé Beirut Hotel, , sélectionné en compétition officielle au festival de Locarno, à Dubaï et dans une quinzaine d’autres festivals, censuré au Liban et diffusé le 20 janvier 2012 sur la chaîne franco-allemande.
Danielle Arbid a été nommée en 2010 au rang Chevalier des Arts et des Lettres par Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture.
Elle est une des responsables de ..né.à Beyrouth

Louidgi Beltrame

Le travail de Louidgi Beltrame se développe autour d’une documentation des modes d’organisation humaine dans l’histoire du 20ème siècle. Il se déplace sur des sites définis par une relation paradigmatique à la modernité : Hiroshima, Rio de Janeiro, Brasilia, Chandigarh, Tchernobyl ou encore la colonie minière de Gunkanjima au large de Nagasaki. Ses films – qui reposent sur l’enregistrement du réel et la constitution d’une archive font appel à la fiction comme une manière possible d’envisager l’Histoire.

 

 

Antoine d’Agata

À partir de l’âge de 17 ans, Antoine d’Agata s’intéresse aux mouvements punks et anarchistes marseillais. Peu de temps après, il commence à fréquenter des bordels et à se droguer régulièrement. En 1983, il quitte la France et commence à voyager. Il se trouve aux États-Unis en 1990, et c’est à New York qu’il étudie la photographie à l’International Center of Photography, où il suit les cours de Larry Clark et de Nan Goldin. Il travaille ensuite comme reporter ainsi qu’au département éditorial de Magnum Photos.
De retour en France en 1993, D’Agata décide d’interrompre son travail comme photographe pendant quatre ans. En 1998, il publie ses premiers ouvrages De Mala Muerte et Mala Noche et, un an après, la Galerie Vu commence à distribuer ses photos. En 2001, il publie Hometown et remporte le prix Niépce décerné aux jeunes photographes. Il continue à publier régulièrement ; en 2003 Vortex et Insomnia accompagnent son exposition « 1001 Nuits ». En 2004, il publie Stigma puis Manifeste en 2005.
Depuis 2004, il fait partie de Magnum Photos. Toujours en 2004, il réalise son premier film, un court-métrage intitulé Le Ventre du Monde ; en 2006, il tourne un long-métrage, Aka Ana, filmé au Japon.
D’Agata est exposé aux Rencontres d’Arles en 2009 dans le cadre de l’exposition « Ça me touche » qui regroupe des invités de Nan Goldin.
En 2013 est commissaire d’exposition du projet « Marseille vu par 1000 photographes du monde » à la bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône.
Depuis de nombreuses années, il anime des ateliers, donne des cours de photographie et participe à des colloques un peu partout dans le monde. Son travail se situant dans le monde entier, il n’a pas un lieu fixe de résidence.

Béatrice Pediconi

Beatrice Pediconi est une artiste italienne née en 1972 qui réside aujourd’hui à New York. Architecte de métier, elle commence en 2003 des peintures sur l’eau, utilisant la vidéo et la photographie pour en capturer les reflets. Enregistrer l’intéraction de la lumière, de l’eau et de l’encre est une constituante de son travail. «Le monde liquide de Beatrice Pediconi», pour reprendre l’expression de Jean-Luc Monterosso (mep Paris) s’inscrit dans l’expansion de la photographie au delà des frontières de l’image fixe unique et n’est pas sans évoquer l’univers de la parfumerie. À l’instar des parfums que l’on respire mais que l’on ne voit pas toujours, son œuvre nous invite à la recherche de formes fascinantes et suggestives. L’imag réalisée ci-après pour ICONOfly–et inspirée de l’univers du parfum–s’intitule Rouge car «couleur de la passion». Là aussi le choix du titre contredit ce qui est révélé sur l’eau, comme pour mieux nous inciter à réfléchir aux types de sensations qu’un parfum inspire. Son travail a été salué ces dernières années dans plusieurs pays. En 2008, elle a remporté le premier prix à la Biennale d’art expérimental vii à Saint-Pétersbourg et en 2010, a été en résidence à la Lucid Art Foundation de San Francisco. Son prochain travail sera présenté à Paris à l’Institut Culturel Italien et à La Maison Européenne de la Photographie («No Trace», octobre-novembre 2011) et à Rome à la Galerie Bonomo (exposition personnelle en novembre-décembre 2011) en collaboration avec la galerie Z2O.

 


le partenaire

photomed

Le festival de photographie méditerranéenne Photomed a été créé à Sanary-sur-Mer en 2011 à l’initiative de deux professionnels de l’image : l’éditeur Philippe Heullant et le consultant Philippe Sérénon.
Photomed est composé d’expositions, de projections, de workshops, de lectures de portfolios et de conférences. Le festival présente des photographies qui vont du « témoignage documentaire à la pure expression plastique ». Son objectif est de montrer « au travers du regard des photographes, une réalité apaisée, ouverte et créative de la Méditerranée ». Si le festival réunit des artistes et photographes de renom, il s’est donné parallèlement pour mission de faire émerger de nouveaux talents.
Chaque année, un pays méditerranéen est « invité » et mis à l’honneur au cœur du festival. Le succès et l’internationalisation3 du festival ont permis de créer une édition inédite à Monaco en 20134 – placée sous le haut patronage du Prince Albert II pour fêter les 70 ans de l’indépendance du Liban -, mais surtout une édition régulière libanaise. Celle-ci se tient au mois de janvier à Beyrouth depuis 2014. Elle a été co-fondée par Philippe Heullant et Serge Akl, directeur de l’office de tourisme du Liban 5.

 


 

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