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Enfin, Vladimir Ilitch, tout en souriant, conclut par ces mots : « Nous vous connaissons comme un protecteur des arts. Eh bien, ne l’oubliez jamais, de tous les arts, le cinéma est pour nous le plus important. »
Lettre de Lounatcharsky à Boliansky, du 9 janvier 1925, relatant une entrevue avec Lénine, datée de février 1922.

« Le mercredi 07 novembre, je me levais très tard. »
C’est par ces mots que John Reed, dans Dix jours qui ébranlèrent le monde,  débute le récit de cette journée au terme de laquelle le  gouvernement provisoire de Kerenski, institué par la révolution de février 1917, fut renversé par les Bolchéviks insurgés, à Petrograd.
C’était il y a un siècle.

Au cours de ce cycle, « Patience et ironie », nous n’envisageons pas un seul instant de proposer une approche historique de la révolution d’Octobre, de ses évolutions et conséquences. Pas même une approche politique : les bibliothèques possèdent des rayons entiers consacrés à ces sujets.

Il n’est pas envisagé non plus de proposer une approche de l’histoire du cinéma soviétique, des origines à la seconde guerre mondiale. Pour une raison simple : cette histoire ne peut plus être projetée. Selon les sources, pour se restreindre à la période muette, ce sont près de 1200 films qui ont été produits entre 1917 et 1935. Les mêmes sources indiquent que seuls 157 demeurent. Ainsi, en gros, 90% de la production de cette période a disparu.

Pourtant, le cinéma soviétique de ces années a une dimension mythique. Le peu que nous en connaissons, qui a réussi à franchir les frontières spatiales et temporelles pour nous parvenir, est paré des atours de la pure génialité. Inventivité formelle, puissance théorique, beauté, rien, ou si peu, n’y manque.

Mais tout mythe est dénaturé, oublié. On croit connaître, et l’on n’a pas vu. Dans la liste des 100 plus grands films de l’histoire du cinéma de Télérama, on trouve The social network, et pas Le cuirassé Potemkine. Nous savons quoi penser de telles listes, et d’un tel journal, mais quand même… Sans compter que le cinéma en RSFSR fut nationalisé (décret du 27 août 1919) et transféré intégralement sous l’autorité du Commissariat du Peuple à l’Education. Argh ! Aoutch ! Aïe ! Aaaaah : Propagande, propagande !!!  Ce mot, ce cri d’effroi, tient lieu de sommet de la pensée critique, et suffit à qualifier péjorativement et définitivement tout ce qui s’y rattache.

Alors, si le cycle « Patience et ironie » se proposait un objectif, ce serait simplement de voir des films de cette période, juste de les voir. Dans leur format natif (copies 35mm, merci à Yvonne Varry, du département Arkeion de la Gaumont !). Et de pouvoir librement s’interroger sur ce qu’ils sont.

Six films et six auteurs. Cela implique des manques cruels (Poudovkine, Choub, Barnet…) Mais aussi des joies profondes : Eisenstein, Koulechov, Dovjenko, Medvedkine, Romm, Vertov. Enfin, joie pour nous, mais nous espérons qu’elle sera communicative.

 

En partenariat avec la librairie L’Odeur du temps, des ouvrages seront disponibles à la vente.

 


Le programme du cycle

 Voir le programme complet des séances cinéma


Trouver la salle de cinéma

Videodrome 2
49 Cours Julien
13006 Marseille

Voir le plan d’accès


Les tarifs des séances cinéma

Adhésion annuelle indispensable
à partir de 3€

5€ la séance
2€ pour les moins de 14 ans
2€ pour les séances jeune public

La carte Cycle 6 séances + adhésion annuelle
25€

La carte 10 séances + adhésion annuelle
45€

Ouverture de la billetterie 30 minutes avant le début de chaque séance


Découvrez la sélection thématique du vidéoclub pour le cycle « Patience et ironie »

 

Esclave de l’amour – Nikita Mikhalkov
Que viva Mexico ! – Sergueï M. Eisenstei
Les grands réalisateurs russes – Divers
Le cuirassé Potemkine – Sergueï Mikhailovich Eisenstein, Grigori Aleksandrov
Aelita – Yakov Protazanov
Le bonheur – Alexandre Medvedkine
Alexandre Nevski + Que viva Mexico ! – Sergueï M. Eisenstein
La ligne générale – Sergueï M. Eisenstein
La grève – Sergueï M. Eisenstein
L’homme à la caméra – Dziga Vertov
Intolérance – David Mark Griffith
L’opérateur – Buster Keaton & Edward Sedgwick
Berlin symphony of great city – Walther Ruttmann
Coeur fidèle – Jean Epstein
Dada cinéma – Hans Richter, Viking Eggeling, Man Ray, René Clair, Fernand Léger, Dudley Murphy
La vie est à nous – Jean Renoir
Metropolis – Fritz Lang
Un chien andalou – Luis Bunuel
L’âge d’or – Luis Bunuel
Zéro de conduite + À propos de Nice – Jean Vigo

Voir le catalogue complet du vidéoclub

 

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