La sélection thématique des films disponibles en location au Videodrome 2, en lien avec le cycle « Patience et ironie », fait évidemment la part belle au cinéma soviétique des origines. Au-delà de tout intérêt porté à l’histoire du cinéma, les films d’Eisenstein, de Vertov, de Medvedkine, de Poudovkine, de Maïakovski, de Protazanov, sont des fêtes pour l’esprit et le regard.
Mais le cinéma soviétique des origines s’inscrivait aussi (nourrissait et était nourri) dans la grande période des avant-gardes. Epstein, Bunuel, Vigo, les films « dada« , un monde entier se préoccupait d’inventer de nouvelles formes cinématographiques, et la puissance des propositions faites laisse rêveur, toujours aujourd’hui. Notons également que l’opérateur des films de Jean Vigo était Boris Kaufman, cadet de sa fratrie, frère de Dziga Vertov.
La modernité, alors, avait un terrain d’expérimentation privilégié : la ville.  Quelle(s) ville(s) pour un nouveau monde ? Marseille pour Moholy-Nagy et Epstein, Paris pour Clair, Berlin pour Ruttmann et Lang  (en un sens), Nice pour Vigo, Odessa pour Vertov.
Le cinéma était partie prenante de cette modernité : dans la ville d’un monde nouveau, un homme filme. C’est l’opérateur de l’Homme à la caméra (Mikhail Kaufman, frère de Boris et Dziga Vertov), en URSS, mais c’est Buster Keaton dans L’opérateur (la comparaison entre ces deux films tournés à la même période est passionnante).
Le cinéma soviétique n’est pas sorti miraculeusement de terre après octobre 1917. Il y a un cinéma russe ante-révolutionnaire. Nikita Mikhalkov filme sa déréliction dans l’Esclave de l’amour.
Enfin, (avec un impressionnant cortège de légendes), il est généralement admis que LE film qui a déclenché chez tous ces jeunes gens inexpérimentés (Eisenstein, Vertov, etc.) le désir d’un cinéma nouveau pour des temps nouveaux, est Intolérance, de Griffith.

:: « Patience et ironie »

Esclave de l’amour – Nikita Mikhalkov
Que viva Mexico ! – Sergueï M. Eisenstei
Les grands réalisateurs russes – Divers
Le cuirassé Potemkine – Sergueï Mikhailovich Eisenstein, Grigori Aleksandrov
Aelita – Yakov Protazanov
Le bonheur – Alexandre Medvedkine
Alexandre Nevski + Que viva Mexico ! – Sergueï M. Eisenstein
La ligne générale – Sergueï M. Eisenstein
La grève – Sergueï M. Eisenstein
L’homme à la caméra – Dziga Vertov
Intolérance – David Mark Griffith
L’opérateur – Buster Keaton & Edward Sedgwick
Berlin symphony of great city – Walther Ruttmann
Coeur fidèle – Jean Epstein
Dada cinéma – Hans Richter, Viking Eggeling, Man Ray, René Clair, Fernand Léger, Dudley Murphy
Metropolis – Fritz Lang
Un chien andalou – Luis Bunuel
L’âge d’or – Luis Bunuel
Zéro de conduite + À propos de Nice – Jean Vigo

Voir le programme du cycle « Patience et ironie »

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