:: Afric Hotel de Nabil Djedouani & Hassen Ferhani – 2010, Algérie , 54 min, VOstFR :: I’m too sexy for my BO-O-DY de Franssou Prenant – 2012, France, 50 min
En présence de Franssou Prenant et Nabil Djedouani
suivi de: Selecta clips et mix vinyles issu de Raï & folk – Algerian rarities Archives colletées et choisies par Nabil Dedjouani
Entrée à prix libre (+3€ d’adhésion)
Les soirées commencent à 20h, il y a un débat après les films puis une pause avec miam miam à prix libre … et en toute fin de soirée, après le cinéma, place à la musique : Selecta clips et mix vinyles issu de Raï & folk – Algerian rarities (Archives collectées et choisies par Nabil Dedjouani
Les séances seront accompagnées par les réalisatrices et réalisateurs
A partir d’un même évènement passé -le Festival Panafricain d’Alger- organisé une première fois en 1969 et une seconde fois en 2009, deux films, Afric hôtel et I’M TOO SEXY FOR MY BO-O-DY s’écrivent à partir de l’invisibilité de cet événement et le transforme en quotidien. Comment contracter l’intime et le politique? Passer de l’universel au personnel? L’amour en questionnement à travers le cinéma de Franssou Prenant et en miroir, Biddoun 2 de Jilani Saadi en tant qu’objet post-réaliste. Ou encore si Alger en 1969 était rempli d’amour, le pays en aurait-il fait une overdose?
La tâche des historiens de demain, s’il en existe encore, sera d’écrire l’histoire comme une « histoire des sentiments ». Günther Anders
Numéro Zérooeuvre au décloisonnement de toutes formes de cinéma en lien à la recherche infinie de ce peuple qui manque*. De la production à la mise-en-place de lieux de cinéma là où il n’y est pas, Numéro Zéros’attache à croiser les expériences et à inventer de nouvelles formes de co-réalisations. Numéro zéro est un peu le niveau zéro du cinéma selon Eustache, son équation première : pour faire un film, il suffit d’une personne qui raconte une histoire à une autre.
Numéro Zéro fête cette année ces 10 ans et vous invite à voir des films en un cycle de programmation qui touchera à des questionnements liés en vrac et en désordre, au désir, à l’habiter, à Fernand Deligny, à une overdose d’amour, à Alger en 69, à la revue marocaine Souffle…
L’un-e dit « Nous ne saurions dire pourquoi », ce auquel l’autre répond:
« Pour le plaisir de voir et d’entendre ce que chacun-e-s pensent avoir perçu d’un monde, d’un univers.
Pour le désir de parler et de se chamailler sur ce que chacun-e-s pense avoir entendu d’une histoire, d’une intimité.
Parce que regarder des films c’est aussi en faire.
Pour mettre à l’épreuve notre capacité à aimer, gueuler, rêver, pleurer.
Ou peut-être juste pour la nécessité de se sentir vivant ensembles en accord ou en désaccord. Car vivant nous pensons l’être mais vivant nous le sommes encore plus quand nos corps et nos paroles s’entrechoquent autour d’un objet, d’un film, d’une musique avec le corps et les paroles d’autres. A ce moment-là nous pouvons en partager les sens et chercher à creuser ce que les films nous disent de « nous », de notre époque, du futur et du passé. Et peut-être, nous permettre d’affronter notre existence, le monde, et pourquoi pas, nous libérer encore encore encore… »
* « Ce constat d’un peuple qui manque n’est pas un renoncement au cinéma politique, mais au contraire la nouvelle base sur laquelle il se fonde, dès lors, dans le Tiers-Monde et les minorités. Il faut que l’art, particulièrement l’art cinématographique, participe à cette tâche : non pas s’adresser à un peuple supposé, déjà là, mais contribuer à l’invention d’un peuple. »
Gilles Deleuze, L’Image-Temps, Editions de Minuit, 1985
Afric Hotel
de Nabil Djedouani & Hassen Ferhani – 2010, Algérie , 54 min, VOstFR
L’autre face de l’immigration provenant d’Afrique sub-saharienne. Derrière les statistiques se cachent des personnes, des corps qui attendent de pouvoir commencer une autre vie ailleurs. Un hotel devient ainsi un point de transit dans lequel se mêlent histoires et espoirs, un lieu qui semble comme suspendu dans le temps et dans l’espace. Un voyage statique dans l’attente qu’en commence un autre.
I’m too sexy for my BO-O-DY
de Franssou Prenant – 2012, France, 50 min
Eté 1969. Le premier et mémorable Festival Panafricain d’Alger (PANAF de son petit nom) avait réuni, montés de toute l’Afrique, musiciens, danseurs et troupes de théâtre, artistes messagers des « pays frères », des mouvements de libération et de la diaspora des Amériques. Quarante ans après, en juillet 2009, a eu lieu la seconde édition de ce festival. Durant celui-ci, j’ai filmé plusieurs troupes de danse en répétions ou en représentations; les corps lévités des danseurs, l’énergie, la grâce et la vie qu’ils dégagent.