MUFF #5 | F(r)ictions spéculatives | Flaming Ears

Édito

Toute l’équipe frémit de vous présenter sa cinquième salve, déployée en cycles thématiques, rétrospectives, courts métrages internationaux, films de fesses, workshops et discussions… pour les yeux, les oreilles & les cœurs !

Lire la suite de l’édito

Flaming Ears de Ursula Pürrer, Dietmar Schipek, Ashley Hans Scheirl

Flaming Ears est un film de science-fiction pop, lesbien et fantastique qui se déroule en l’an 2700 dans la ville fictive et incendiée d’Asche. Il suit les vies emmêlées de trois femmes : Spy, une artiste de bandes dessinées, Volly, une artiste de performance et pyromane, et Nun, une extraterrestre amorale ayant une curieuse attirance pour les reptiles. C’est une histoire d’amour et de vengeance, et un plaidoyer anti-romantique pour l’amour sous toutes ses formes. C’est aussi une histoire parsemée de sexe, de violence et d’une bande sonore palpitante, un film cybernétique qui stimule à la fois le corps et le cerveau.

Ashley Hans Scheirl

Angela, Angela Scheirl, Angela Hans, Angel Hans, Zeze Hans, Ah, A A A A, Hans Scheirl, Hans, Hansi, Hansda, Hans von S/hit, Scheirl, Ashley Hans Scheirl est né.e.x à Salzbourg Autrichee, en 1956, iel vit à Vienne. Son travail des années 1990 au sein de la scène underground Butch working class campnesse de Londres a contribué de manière significative au développement d’une pratique conceptuelle en échange constant avec la scène viennoise, par le biais des techniques du film expérimental, de la peinture, de la sculpture, des actions dans l’espace public, de la performance, de la musique, sans hiérarchie des genres. En effet, dans la pratique de l’artiste, ces « techniques disciplinaires » – pour reprendre une terminologie foucaldienne qui entend l’organisation des savoirs ou des pratiques en genres distincts et isolés les uns des autres – sont réunies pour fonctionner sur le modèle d’une sexualité lesbienne et queer. Ce glissement d’une catégorie des beaux-arts vers une autre s’accompagne pendant ces années d’errance de l’artiste entre Londres, Vienne et New York d’une métamorphose de son propre corps, aidée par l’injection de testostérone. Son nom propre en mutation témoigne de ce devenir constant qui ne se fige jamais vraiment. Son récent accomplissement personnel dans l’usage de la peinture, après de nombreuses expériences menées avec une caméra super 8 ou vidéo, a encouragé Angela devenue Hans à transformer son allure masculine par une nouvelle phase d’émancipation en devenant Ashley, un.e.x peintre qui soigne son apparence androgyne.