Diffusion d’une pièce sonore d’Alexis Degrenier Fragments de l’Ange de Teo Hernandez, 1983-1984, Super 8mm, 23 min Meshes of the Afternoon de Maya Deren & Alexander Hammid, 1943, 14 min, son de Teiji Ito réalisé en 1959
Une fois par mois, NOLIMETANGERE est invité par le VIDEODROME 2 à programmer des séances hybrides. MAGMA c’est une rencontre entre des films au geste franc témoignant d’un cinéma imaginaire (pour « en finir » avec les images) et des performances sonores déstructurant le langage, questionnant le cinéma, ou invitant à la rêverie. MAGMA c’est un mélange de langues, de sons, d’images « de rien », images « de tout ».
Diffusion d’une pièce sonore
d’Alexis Degrenier
Après des études de percussions classiques et de composition avec autant de formes écrites que d’éléments issus de la tradition orale, Alexis Derenier compose ses premières pièces pour orchestra de chambre à l’âge de 16 ans. Sa fascination pour le travail d’Helmut Lachenmann avec qui il suivra le temps d’un séminaire des cours d’écriture, l’amène donc à se concentrer sur les espaces sonores, l’écoute oblique et les éléments parasites.
Parallèlement à cela, il évolue à travers ses recherches et ses collaborations, activement dans la pratique de musiques traditionnelles, d’abord par l’étude des musiques indiennes du Nord et du Pakistan, pour se consacrer aujourd’hui aux musiques à bourdons, notamment à proximité des membres de La Nòvia
Il collabore aujourd’hui avec La Tène, l’ensemble Minisym, le projet « In C », le groupe Tanz Mein Herz, l’insub. Meta Orchestra, le trio de percussions Cerbère, co-compose OutreNoir (avec Golem Mécanique) et réalise les musiques des films de Rose Lowder et compose la musique du dernier spectacle de la chorégraphe Olivia Grandville.
En 2011 il crée le label Drone Sweet Drone avec Amaury Cornut, aujourd’hui encore très actif et mutant en permanence d’éditions en programmations perdues dans différents espaces.
Fragments de l’Ange
de Teo Hernandez, 1983-1984, Super 8mm, 23 min
« Journal de convalescence. Je me réveille tous les jours avec l’impression d’être nulle part. (…) Par la fenêtre, un arbre est agité par le vent. (…). Je me dirige vers la Seine (…), je m’allonge à côté. Un autre jour, je filme des draps à la fenêtre. Je filme un terrain vague à Saint Ouen. Je filme ma table de montage, le lit, une chaise (…). Dans la visionneuse, on voit ce que deviendra la dernière image du film. La nuit je vous cherche en vain dans mes rêves. (…). »
Teo Hernandez
Meshes of the Afternoon
de Maya Deren & Alexander Hammid, 1943, 14 min, son de Teiji Ito réalisé en 1959
« Ce premier film se rapporte aux liens existant entre l’imaginaire et la réalité objective. Le film commence dans la réalité pour se terminer dans celle-ci. Entre-temps, l’imagination, présentée ici sous la forme d’un rêve, est intervenue. Elle s’empare d’un incident particulier et lui donne une importance considérable puis rabat le produit de ses circonvolutions dans la réalité. La protagoniste n’est pas victime d’hallucinations, dont le monde lui serait indépendant pour ne pas dire inconscient ; bien au contraire, elle est détruite par une action imaginaire. Un tel développement, de toute évidence, n’obéit pas à une fonction logique dans quelque réalité que ce soit, mais est une nécessité ; un destin façonné comme logique du film lui-même. Ainsi l’ensemble formel est lui-même la réalité et le sens du film. C’est une création à partir d’éléments de la réalité: personnes, lieux et objets, mais ceux-ci sont arrangés de manière à ce qu’ils produisent une nouvelle réalité, un nouveau contexte qui les définit selon la fonction qu’ils occupent dans cette dernière. Par conséquent, ils ne sont pas des symboles, dans le sens où ils se référeraient à quelque sens ou valeurs extérieurs au film. Ce sont des images dont la valeur et le sens sont définis et se limitent à leurs fonctions dans le tout du film. »
Duo chant & contrebasse par Léa Bechet et Guillaume Hogan Elephant de Alan Clarke, 1989, 39 min Le Sacre du Printemps de Pina Bausch (Tanztheter Wuppertal), 1975, 37 min