20h30 Le film est précédé d’une présentation d’Olivier Puech
Les garçons de la bande (The Boys in the Band)
de William Friedkin,1970, USA, 1h59, VOSTFR
Harold fête son anniversaire chez Michael. Ses amis lui ont réservé un présent peu commun : un beau jeune homme.
La soirée se déroule bien mais se dégrade sous l’effet de l’alcool. Chacun laisse alors éclater ses rancoeurs.
“Arrête de faire ta folle, tu donnes une image négative”
Quatrième film de fiction réalisé pour le cinéma par William Friedkin “Les Garçons de la bande” est l’adaptation d’une pièce de théâtre de Matt Crowley. Reprenant les mêmes acteurs qu’à la scène (tous formidables), Friedkin ne tombe jamais dans le piège du théâtre filmé, s’il y a une folle, c’est bien la caméra. Après une virevoltante scène d’introduction qui présente les personnages dans un Manhattan branché et friqué, le huis clos est un prodige de vélocité.
Les garçons de la bande montre un univers où tous les hommes sont des homosexuels latents ou affirmés et comment ces derniers subissent, non sans ironie, l’image de la femme. En effet les vedettes féminines de cinéma sont déclinées par la bande son et des posters placardés dans tout l’appartement de Michael, qui servira de huis clos au film : Judy Garland, Marlène Dietrich, Bette Davis, Joan Crawford. L’image de la femme est trop forte pour une société dite patriarcale américaine, et la minorité homosexuelle a du mal à s’assumer dans ce gouffre intermédiaire. Les Garçons de la bande expose la difficulté sociale et intime de s’accepter soi même, avec son homosexualité et comment il est difficile de résister aux traditions (la fidélité du mariage, les apparences hétérosexuelles, les discussions artificielles pour mieux cacher les blessures de chacun, la persistance de l’autorité parentale…), voire même de subir une iconologie non seulement blanche, mais totalement hétérosexuelle. De par cette brèche, Les Garçons de la bande transforme le huis clos en véritable ghetto, et les “folles” que dénomment péjorativement le torturé Michael sont les mêmes que l’histoire a honni, via l’esclavage (le personnage de Bernard est exemplaire de sa condition sociale à ses premiers amours) ou aux camps de concentration (Harold le juif et Emory, la folle extravertie qui pendant la guerre, aurait été classifié comme “dégénéré”).
Source : Objectif cinéma.
Mais en adaptant “Les Garçons de la bande”, Friedkin ne cherche pas à se réduire à la seule homosexualité. Les sentiments qu’il évoque sont loin de se limiter aux seuls gays. L’arrogance, la provocation, la jalousie, le regret… sont partagés par tous et le film les décline grâce à des personnages forts, remarquablement interprétés, avec une progression dramatique évoluant d’une certaine légèreté, avec humour, pour aller vers une pesanteur, une atmosphère délétère, où chacun va s’écharper.
Enfin, Friedkin révèle ses grands talents de cinéaste, de metteur en scène, en exploitant et explorant tous les recoins de l’appartement, avec des angles changeant, une caméra fluide qui privilégie les plans séquences, sans jamais être ennuyeux et une rythmique du montage dynamique. Ce drame intime entre une dizaine de personnages évolue en intensité jusqu’à développer un suspense inattendu. Si « Les Garçons de la bande » témoigne aussi d’une époque, il demeure surtout une puissante analyse de la nature humaine.
Source : Culture Box
Le programme complet de la rétrospective
Friedkin Connection : une rétrospective
Du mardi 29 janvier
au dimanche 3 février 2019
Voir le programme de la rétrospective
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