Jeudi 7 novembre 2024 · 18h30
Édito
Le roman noir fait circuler, dans un style populaire, des idées et des pensées tirant dans tous les coins.
C’est une écriture très libre, dans le choix de la langue, comme dans le choix du sujet : violence urbaine, érotisme, mœurs politiques, musique, religion, cuisine, poésie… et même écologie !
Plus que sur l’enquête, l’auteur de polar se concentre sur la psychologie des personnages. Il adopte volontiers le point de vue du « méchant », du truand, du corrompu… Il va chercher des sujets d’actualité ou historiques que ni la presse ni la télé d’aujourd’hui ne traitent.
L’auteur-e de polar questionne la violence et le vacarme du monde, comme il ou elle fait scintiller, par contraste, ses éclats de lumière et d’humanité. C’est dans cette même démarche que s’inscrit notre association « ArchiMed ».
À l’initiative de Gilles Del Pappas, avec le concours de François Mouren-Provensal à la caméra et de Catherine Leroux au montage, les Films du Soleil avaient produit une série d’entretiens avec des auteur-es de polar que nous souhaitons vous faire partager aujourd’hui, pour interroger ce que le polar nous dit de notre société.
Pour ce premier rendez-vous, (deux autres suivront sur le même thème) nous avons le plaisir d’être accompagnés de Dominique Manotti et de Jean Contrucci. Gilles Del Pappas animera la discussion qui suivra les projections.
Entretien avec Claude Mesplède
14 min
Claude Mesplède · Électricien en aéronautique, syndicaliste, écrivain de polars. Lecteur pour les Éditions Rivages, l’Atalante et le Rocher, codirecteur de collections, il a écrit de nombreux articles, sans oublier sa gigantesque entreprise éditoriale « Dictionnaire des littératures policières ».
Entretien avec Dominique Manotti
14 min
Dominique Manotti · Agrégée d’histoire, enseignante, militante syndicale. Ses polars sont ancrés avec force dans les réalités sociales et politiques de notre temps. Elle explore la société française à travers l’immigration, le sport de haut niveau, le milieu hippique ou celui de l’immobilier…
Entretien avec Jean Contrucci
14 min
Jean Contrucci · Journaliste, chroniqueur littéraire, amoureux passionné de sa ville natale, Marseille. Dans ses romans policiers, il décrypte volontiers les faits divers et les tumultes historiques de la cité.
Le fonds des Films du Soleil
Le fonds des Films du Soleil, peu connu, regroupe films institutionnels, films documentaires de création, films d’animation, d’aventure, courts-métrages de fiction, films de famille anciens, ainsi qu’un corpus d’actualités filmées et de rushes à découvrir.
La construction des barrages hydroélectriques sur la Durance, celle des centrales nucléaires de la vallée du Rhône, du métro du Caire ou du pont de Martigues, l’irrigation agricole en Provence, le travail dans les houillères de Gardanne, l’utilisation politique du journal Le Provençal, la rencontre avec les derniers témoins de la Libération de la ville en 1944, la vie dans les quartiers populaires de Marseille en 1994 ou dans un petit village des Alpes en 1978, l’esclavage domestique au Liban, la musique interdite au Yémen, ou encore les rallyes auto-moto en Afrique dans les années 1970 et 1980… Les sujets traités par ce corpus filmique sont très divers.
Une quantité d’images, de reportages, de documentaires, réalisés depuis les années 1950, qui racontent l’évolution d’une société, montrent les changements des paysages urbains et ruraux, explorent des ambitions politiques ou économiques tout comme les passions de créateurs, d’artisans, d’ingénieurs et d’écrivains, à partir de Marseille.
Ce fonds représente ainsi une source d’archives singulière, qui décrit les transformations économiques et sociales d’une région au milieu du XXe siècle. Un monde en partie disparu que les archives des Films du Soleil, avec d’autres fonds audiovisuels et cinématographiques, permettront de redécouvrir, de partager et de mettre en débat… pour fonder une Cinémathèque Citoyenne qui a toute sa place à Marseille !
Informations pratiques
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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.