Numéro Zéro oeuvre au décloisonnement de toutes formes de cinéma en lien à la recherche infinie de ce peuple qui manque*. De la production à la mise-en-place de lieux de cinéma là où il n’y est pas, Numéro Zéro s’attache à croiser les expériences et à inventer de nouvelles formes de co-réalisations. Numéro zéro est un peu le niveau zéro du cinéma selon Eustache, son équation première : pour faire un film, il suffit d’une personne qui raconte une histoire à une autre.

Numéro Zéro et La France entière vous invitent à voir des films en un cycle de programmation qui touchera à des questionnements liés en vrac et en désordre, au désir, à l’habiter, à Fernand Deligny, à une overdose d’amour, à Alger en 69, à la revue marocaine Souffle…

L’un-e dit « Nous ne saurions dire pourquoi », ce auquel l’autre répond: 
« Pour le plaisir de voir et d’entendre ce que chacun-e-s pensent avoir perçu d’un monde, d’un univers. 
Pour le désir de parler et de se chamailler sur ce que chacun-e-s pense avoir entendu d’une histoire, d’une intimité.
Parce que regarder des films c’est aussi en faire.
Pour mettre à l’épreuve notre capacité à aimer, gueuler, rêver, pleurer.
Ou peut-être juste pour la nécessité de se sentir vivant ensembles en accord ou en désaccord. Car vivant nous pensons l’être mais vivant nous le sommes encore plus quand nos corps et nos paroles s’entrechoquent autour d’un objet, d’un film, d’une musique avec le corps et les paroles d’autres. A ce moment-là nous pouvons en partager les sens et chercher à creuser ce que les films nous disent de « nous », de notre époque, du futur et du passé. Et peut-être, nous permettre d’affronter notre existence, le monde, et pourquoi pas, nous libérer encore encore encore… »
* « Ce constat d’un peuple qui manque n’est pas un renoncement au cinéma politique, mais au contraire la nouvelle base sur laquelle il se fonde, dès lors, dans le Tiers-Monde et les minorités. Il faut que l’art, particulièrement l’art cinématographique, participe à cette tâche : non pas s’adresser à un peuple supposé, déjà là, mais contribuer à l’invention d’un peuple. » 
Gilles Deleuze, L’Image-Temps, Editions de Minuit, 1985

 

J’ai pas tué Saddam!
Guillaume Bordier – 2005, France, 50 mn

La vie dans une petite auberge dans les montagnes afghanes, au milieu de l’hiver. Deux pièces : une cuisine et une pièce commune où l’on mange et dort à même le sol. On y croise des commerçants, des soldats, des paysans des montagnes voisines, des trafiquants d’héroïne, des patients du dispensaire et… un voyageur occidental avec sa caméra, tombé là par hasard.
Le film retrace les liens créés dans ce lieu isolé, pendant plusieurs semaines, entre le réalisateur et les gens de passage : un échange de regards.

 

PAUSE MIAMIAM ET GLOUGLOU

L’Empreinte
Guillaume Bordier – France, 2008, 46 mn

Une dizaine de travailleurs dans une boulangerie en Afghanistan. Douze heure par jour, chacun à son poste répète inlassablement les mêmes gestes sans plus même y penser. Dans ce grand ballet mécanique, la présence de la caméra va susciter leur curiosité et des réflexions sur le monde extérieur.

 


 

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:: CINÉMA : accès illimité à toutes les séances hors séances spéciales et festivals
100€ (payables en trois fois par chèque)

La carte SCANNERS + adhésion annuelle
:: CINÉMA : accès illimité à toutes les séances hors séances spéciales et festivals
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La carte 10 séances + adhésion annuelle
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Ouverture de la billetterie 30 minutes avant le début de chaque séance


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