L’association Chantiers du Réel est née d’une initiative d’étudiants du Master « Métiers du film documentaire » de l’Université d’Aix-Marseille. Chantiers du Réel est un réseau de jeunes documentaristes : ils sont des auteurs, réalisateurs, techniciens, programmateurs, enseignants… ou simplement des personnes avec un intérêt fort pour le documentaire de création. Chaque année est organisé un temps fort qui met en avant le travail d’anciens étudiants ou d’étudiants actuels et qui est l’occasion de partager lors d’un moment convivial et festif leurs questionnements et leurs partis pris.
18h30 : Pot d’ouverture : accueil de cette nouvelle édition des chantiers du réel !!
20h : 1ère partie :
Aleksey
Célestin Monteil – 2016, France, 10 min
Nous suivons la jeune artiste photographe Aleksey durant l’une de ses journées bien remplies, mais ce jour-là tout ne se passe pas comme prévu.
DOK
Tristan Pujols – 2018, France, 15 min
Le « Dok » est la boîte noir d’une courte histoire d’amour entre le sport et la politique.
:: Le temps des daf
d’Elina Chared, Jacopo De Falco, Arthur Kramer
21h : 2ème Partie
Midnight Ramblers
Julian Ballester – 2017, France, 57 min
Nuit après nuit, Kye, Tobie, Paul, Kim et Tattoo errent dans le labyrinthe des avenues et des ruelles de Montréal. Ils se soutiennent les uns les autres et la drogue les accompagne tous. C’est un échappatoire et en même temps, ce qui les empêche de s’en sortir. Kye, la plus jeune, rêve parfois d’un ailleurs.
Seconde chance de voir Midnight Ramblers à Videodrome 2 !
Dans son docu, Julian Ballester entre dans l’intimité de cinq junkies à Montréal et nous met en contact avec leur tristesse.
A un moment donné, il est question de «pizza goût cheeseburger» et à l’image, on voit un truc spongieux qui ressemble plutôt à un gâteau au chocolat avec des oignons en topping. Dans la pièce nue, ils sont quatre ou cinq junkies, un vendredi soir, entre un fix et Mad Max : Fury Road maté sur l’ordi. La jeune fille aux cheveux bleus, Kye, soudain, sent des mauvaises ondes : «On se fait trop chier et il n’est que 23 heures.»
Midnight Ramblers a été tourné à Montréal en hiver. Le réalisateur, Julian Ballester, est parvenu à entrer dans un rapport de confiance suffisant avec Kye, Tobie, Paul, Kim et Tatoo pour les filmer et les suivre en train de faire la manche, de récupérer leur dose et de se faire des shoots, parfois dans le métro, ou à même le sol dans une impasse. Tous trimballent une même phobie des émotions, de ce qui les déborde et qu’ils ne parviennent pas à «gérer». L’alcool et la dope coupent net cet influx incohérent de sentiments blessants et en même temps, comme le dit Kye qui se drogue depuis quatre mois, l’héro les épuise «physiquement et mentalement», dans un rapport d’amour-haine aux paradis artificiels.
Paul, qui n’est plus tout jeune, dit qu’il veut être un robot ou un ordinateur, quelqu’un qui n’a aucun souvenir, qui se met en pilote automatique et qui ne veut plus rien ressentir. Tatoo, la trentaine, parle de sa solitude. Il a arrêté mais il a repris, parce qu’il y a «trop de choses qui me font chier. Pourquoi arrêter la seule chose qui me fait du bien ?» Plus tard, il fait une overdose et finit en taule dans un état de manque total.
Le docu ne fait pas tout à fait une heure et il n’est pas de nature à vous remonter le moral, mais dans sa proximité avec les hommes et les femmes qu’il filme et la nudité de son regard sans romantisme de la perdition (un classique dans ce domaine), il nous met en contact avec une tristesse commune, quelque chose dont la dope n’est que la substance intercalaire ou de transaction entre soi et le rien, la jugeote qui marche toute seule et la stase comateuse qui annule tout.
Didier Péron pour Libération
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