Mai-68 est à la fois un moment crucial et un mirage. Le mirage de toutes les versions synthétiques de ce qui s’est passé s’en chargent. Le philosophe Dembe dit notre seul identité c’est le trajet. Partant de cette idée nous avons voulu réunir des trajets que nous suivons mot à mot dans des entretiens qui durent une heure.
Pour chacune des 22 personnes interrogées, Mai-68 a joué un rôle de bascule, d’accélérateur. Donner à entendre cette addition, c’est proposer une immersion pour ressaisir en profondeur ce qui s’est réellement débattu.
C’est permettre à chacun de se forger sa propre opinion.
Tout semble se jouer autour d’une conception ouvriériste. Dès lors il y a ceux qui vont pousser cette logique au paroxysme. Et ceux qui vont imaginer d’autres fronts de questionnements.

Il y a ceux qui participent au bref été du mouvement libertaire du 22-Mars
Il y a ceux qui se lancent dans la fabrication de journaux
Il y a ceux qui accompagnent les révolutions des pays tiers
Il y a ceux qui s’établissent en usine
Il y a ceux qui profitent du bouillonnement social pour franchir les  barrières
Il y a ceux qui en veulent en finir avec le bagne asilaire
Il y a ceux qui veulent changer l’université
Il y ceux qui essayent de mettre des mots sur ce qui bouge
Il y a ceux de la Sorbonne

Qui sont-ils ?


Jacques Rancière, philosophe

 

De Stéphane Gatti, France, 2017, 1h00

 

Élève de Louis Althusser, il participe en 1965 à Lire le Capital avant de se démarquer de son ancien professeur à l’École normale supérieure. En 1974, il écrit La Leçon d’Althusser, qui remet en cause sa démarche. À la fin des années 1970, il anime avec d’autres jeunes intellectuels comme Joan Borrel, Arlette Farge, Geneviève Fraisse, le collectif Révoltes Logiques qui, sous les auspices de Rimbaud, remet en cause les représentations du social traditionnelles et fait paraître une revue, Les Révoltes logiques

Dans l’ébullition de Vincennes, le philosophe Jacques Rancière, coauteur de Lire le Capital, commence à réévaluer la pensée d’Althusser. Les principes de la science marxiste professés par le maître de Normale sup’ ne rendent pas compte de Mai-68, de ses bouleversements réels. L’étonnement, l’écart entre la réalité de la révolte et ce qui devrait en être la théorie ouvrent alors un projet, on pourrait dire un « établissement » théorique : reconstruire la généalogie du rapport entre pensée ouvrière et marxisme, en quête des manques de ce dernier. Mais Jacques Rancière découvre que la « pensée ouvrière », le « mouvement ouvrier » en tant que tels n’existent pas ; seulement l’émancipation ouvrière comme processus. L’histoire de cette émancipation deviendra La Nuit des prolétaires (81), recherche-récit qui, en se ressaisissant de ce passé fragmentaire, ressaisit aussi, en creux, ce qui s’en rejoue en 68 – ouvrant une possibilité de raconter Mai. Plus tard, Le Maître ignorant (87) dégagera la transmission du savoir du déterminisme en faisant de l’égalité un a priori sur lequel bâtir et non un but à atteindre. S’en remettre ainsi, comme le pédagogue Joseph Jacotot enseignant ce qu’il ignore, à la créativité de chacun, c’est sortir des légitimations de la logique inégalitaire, y compris de celles qui la perpétuent sous couvert de démystifier l’ordre dominant. C’est aussi un prolongement de l’âme libertaire de 68, en particulier de celle qui s’est exprimée à Vincennes.

 


 

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