Mai-68 est à la fois un moment crucial et un mirage. Le mirage de toutes les versions synthétiques de ce qui s’est passé s’en chargent. Le philosophe Dembe dit notre seul identité c’est le trajet. Partant de cette idée nous avons voulu réunir des trajets que nous suivons mot à mot dans des entretiens qui durent une heure.
Pour chacune des 22 personnes interrogées, Mai-68 a joué un rôle de bascule, d’accélérateur. Donner à entendre cette addition, c’est proposer une immersion pour ressaisir en profondeur ce qui s’est réellement débattu.
C’est permettre à chacun de se forger sa propre opinion.
Tout semble se jouer autour d’une conception ouvriériste. Dès lors il y a ceux qui vont pousser cette logique au paroxysme. Et ceux qui vont imaginer d’autres fronts de questionnements.
Il y a ceux qui participent au bref été du mouvement libertaire du 22-Mars
Il y a ceux qui se lancent dans la fabrication de journaux
Il y a ceux qui accompagnent les révolutions des pays tiers
Il y a ceux qui s’établissent en usine
Il y a ceux qui profitent du bouillonnement social pour franchir les barrières
Il y a ceux qui en veulent en finir avec le bagne asilaire
Il y a ceux qui veulent changer l’université
Il y ceux qui essayent de mettre des mots sur ce qui bouge
Il y a ceux de la Sorbonne
Qui sont-ils ?
Laurent Cartier, paysan
De Stéphane Gatti, France, 2017, 1h00
Mai 68 a-t-il bousculé « l’ordre éternel des champs »? Laurent Cartier, fils de paysans, quitte le séminaire. L’esprit de Mai se diffuse, le rattrape pendant ses études puis au service militaire. Rebelle à l’autorité, qualifié de « meneur », c’est à l’armée qu’il apprend la valeur de la désobéissance. Devenu paysan à son tour, il critique le productivisme des années 60-70, ses dégâts sociaux et environnementaux, et s’engage en 1978 dans le syndicalisme. Alors que beaucoup d’agriculteurs sont poussés à se spécialiser et deviennent dépendants de l’industrie agroalimentaire, les Paysans-travailleurs (future Confédération paysanne) veulent remettre en cause l’ordre capitaliste dans l’agriculture. En 1971, les paysans du Larzac avaient de leur côté entamé leurs dix années de lutte contre l’extension du camp militaire sur le plateau. Un repère guide Laurent Cartier dans son militantisme : l’autogestion, un acquis de 68. Avec d’autant plus de constance que cette forme d’organisation libertaire recoupe en partie le fonctionnement traditionnel, mis à mal, des fermes : propriété de l’outil de production, idéal d’autosuffisance, le recours aux coopératives, la possibilité, en dehors du salariat, d’arbitrer pour le travail contre le capital. Ainsi le métier de paysan, malgré sa dureté, permet encore de faire des choix de vie fondamentaux. Dans sa ferme familiale, gérée à plusieurs en Haute-Marne, les décisions se prennent collectivement, les tâches sont communes et les salaires égaux.
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