Édito
On a dit du Western qu’il était le cinéma américain par excellence. Ajoutons qu’il est – ou était, à l’époque où tous les enfants jouaient aux cow-boys et aux Indiens – l’éducation au cinéma par excellence. Le genre est né en même temps que le cinéma américain, un cinéma tenu de captiver l’attention du public le plus large possible. Comme le disait Robert Aldrich, cinéaste purement américain : « Je ne suis pas dans le même bizness que Bergman ou Fellini ».
Le propos du western concerne l’histoire et la géographie de ce qui est à l’ouest de la frontier. Ces vastes territoires qui, contrairement à l’Eastern civilisé, ne sont assujettis à aucun code législatif et où ne règne que la loi du plus fort, qu’il s’agisse d’un bandit de grands chemins, d’un puissant éleveur, d’un juge auto-proclamé ou d’une compagnie de chemin de fer. Voilà pour l’histoire. Pour la géographie, il suffit de savoir que, peu de temps avant le tournage de La chevauchée fantastique (Stagecoach) en 1938, J. Ford, vétéran de Hollywood dès les années 20, ignorait, sans doute tout comme son public, l’existence de Monument Valley, ce paysage grandiose qui servira de cadre à son chef-d’œuvre, ainsi qu’à sept de ses westerns ultérieurs.
Vera Cruz
de Robert Aldrich | 1954 | États-Unis | 1h34 | Vostfr
1866. D’un côté, la guerre de sécession vient de prendre fin. De l’autre, la révolution gronde au Mexique. L’empereur Maximilien Ier, déjà épaulé par les Dragons de Napoléon III, veut leur adjoindre des mercenaires américains munis de leur Winchester pour se défaire des insurgés conduits par Benito Juarez. Parmi ces mercenaires une bande de malfrats (avec des sales gueules coutumières du genre : Ernst Borgnine, Jack Elam, Charles Bronson) aux ordres de Joe Erin (B. Lancaster), tout vêtu de noir comme le Diable ; un as imbattable du six-coups. Mais également un gentleman du Sud, Benjamin Trane (G. Cooper) – il mange avec des couverts plutôt qu’avec ses mains et il sait causer français – qui a tout perdu avec la guerre, sauf son cheval qui ne tardera pas à le lâcher.
Les mercenaires seront chargés, avec l’aide d’une compagnie de lanciers, d’escorter une comtesse qui doit embarquer pour l’Europe à Vera Cruz. Une mission perturbée par les insurgés et une sauvageonne mexicaine (Sarita Montiel) qui semble beaucoup s’intéresser au gentleman du Sud.
Au cours de péripéties multiples dans un Mexique superbement filmé, tous ces personnages suivront scrupuleusement un code de conduite formulé par Erin, le Mal en personne : ne pense qu’à toi, ne te fie à personne. Mais, c’était écrit sur le visage de G. Cooper alors au sommet de sa notoriété, Trane finira par épouser une cause et tout finira presque bien.
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