Édito

 

 

On a dit du Western qu’il était le cinéma américain par excellence. Ajoutons qu’il est – ou était, à l’époque où tous les enfants jouaient aux cow-boys et aux Indiens – l’éducation au cinéma par excellence. Le genre est né en même temps que le cinéma américain, un cinéma tenu de captiver l’attention du public le plus large possible. Comme le disait Robert Aldrich, cinéaste purement américain : « Je ne suis pas dans le même bizness que Bergman ou Fellini ». 

Le propos du western concerne l’histoire et la géographie de ce qui est à l’ouest de la frontier. Ces vastes territoires qui, contrairement à l’Eastern civilisé, ne sont assujettis à aucun code législatif et où ne règne que la loi du plus fort, qu’il s’agisse d’un bandit de grands chemins, d’un puissant éleveur, d’un juge auto-proclamé ou d’une compagnie de chemin de fer. Voilà pour l’histoire. Pour la géographie, il suffit de savoir que, peu de temps avant le tournage de La chevauchée fantastique (Stagecoach) en 1938, J. Ford, vétéran de Hollywood dès les années 20, ignorait, sans doute tout comme son public, l’existence de Monument Valley, ce paysage grandiose qui servira de cadre à son chef-d’œuvre, ainsi qu’à sept de ses westerns ultérieurs.

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L’appât (The Naked Spur)

d’Anthony Mann | 1953 | États-Unis | 1h31 | Vostfr

Entre 1950 et 1955, Mann tourne cinq westerns avec James Stewart. L’appat troisième opus de cette série, considérée comme l’un des sommets du genre, est le plus austère des cinq.

La nature est le premier sujet de ce film tourné entièrement en extérieur à l’exception d’une scène. Ce qui est nouveau avec Mann, c’est l’abandon radical du schéma fordien des espaces immenses peuplés de rochers et de poussière, remplacés ici par des sous-bois, des torrents, des sommets enneigés. Chez Ford, la nature est extérieure à l’homme, tandis que chez Mann l’une et l’autre sont au corps à corps. 

Le second sujet du film, commun, comme la nature, à toute la série, est un personnage principal – on ne peut pas parler de héros – qui a des comptes à régler avec son passé. Le deuxième film de la série, Les affameurs, débute juste après cette rupture, tandis que dans le quatrième, Je suis un aventurier, elle se produit au cours du récit. Dans Lappat, cette rupture vient comme un happy end. Stewart y campe un chasseur de primes qui ne vaut pas mieux que les crapules qu’il doit capturer mortes ou vives, jusqu’à ce que la bonté en personne, incarnée par Janet Leigh, parvienne finalement à le convaincre que la dépouille d’un homme ne peut être une marchandise.

 


Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.


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