Édito

 

 

On a dit du Western qu’il était le cinéma américain par excellence. Ajoutons qu’il est – ou était, à l’époque où tous les enfants jouaient aux cow-boys et aux Indiens – l’éducation au cinéma par excellence. Le genre est né en même temps que le cinéma américain, un cinéma tenu de captiver l’attention du public le plus large possible. Comme le disait Robert Aldrich, cinéaste purement américain : « Je ne suis pas dans le même bizness que Bergman ou Fellini ». 

Le propos du western concerne l’histoire et la géographie de ce qui est à l’ouest de la frontier. Ces vastes territoires qui, contrairement à l’Eastern civilisé, ne sont assujettis à aucun code législatif et où ne règne que la loi du plus fort, qu’il s’agisse d’un bandit de grands chemins, d’un puissant éleveur, d’un juge auto-proclamé ou d’une compagnie de chemin de fer. Voilà pour l’histoire. Pour la géographie, il suffit de savoir que, peu de temps avant le tournage de La chevauchée fantastique (Stagecoach) en 1938, J. Ford, vétéran de Hollywood dès les années 20, ignorait, sans doute tout comme son public, l’existence de Monument Valley, ce paysage grandiose qui servira de cadre à son chef-d’œuvre, ainsi qu’à sept de ses westerns ultérieurs.

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Hombre

de Martin Ritt | 1967 | États-Unis | 1h51 | Vostfr

Une palette des caractères humains, cinq hommes et trois femmes, réunit dans une dilligence. Hombre s’inspire du chef-d’œuvre de Ford, La chevauchée fantastique, même si l’essentiel du voyage se fera à pied. Mais Ford n’est peut-être pas la seule source d’inspiration de ce Western de style classique tourné à une époque où le mouvement du Western crépusculaire est déjà bien engagé. L’Apache au visage pâle incarné par Paul Newman, qui tourna six films avec Ritt, sait que son monde est inconciliable avec celui des Blancs dont il ne peut rien attendre, comme le Massai de Bronco Apache de R. Aldrich, interprété par un autre Indien aux yeux bleus, Burt Lancaster. Quant au méchant, campé par Richard Boone, sans doute l’un des plus réussis de l’histoire du cinéma, il évoque irrésistiblement, et perfectionne, celui de L’homme de l’Arizona (The Tall T) de Budd Boetticher.

Sous l’influence de la seule figure positive de cette assemblée hétéroclite, et peut-être aussi pour ses beaux yeux, l’Apache aux cheveux blonds franchira la frontière de l’univers de sa communauté pour rejoindre celui de l’Humanité. Ce qui malheureusement lui coûtera cher.

L’œuvre de Ritt, cinéaste « engagé», déçoit parfois faute d’une maîtrise de l’essentiel : le rythme de la narration. Mais avec Hombre tension du récit et attention du spectateur ne connaissent pas de relâche.

 


Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.


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