Édito

 

Avec les corpus de films que nous proposons, les spectateurs seront en présence d’un regard, celui de la caméra, qui touche et ressent, traduit et parcourt : un regard capable de nous faire percevoir les caractéristiques spatiales d’un environnement ou d’un artefact architectural, la manière dont il se rapporte aux éléments voisins, sa couleur, le poids et la légèreté, le tissage de ses surfaces, l’air qui y circule, la relation avec l’extérieur, le non construit, le vide, le vert, le ciel. Et le temps : chaque architecture a son temps propre, qui n’est pas celui de l’ère de la construction, mais le temps relatif à l’espace dans lequel l’oeuvre architecturale est placée. Comment le cinéma, art de l’espace, peut donc rendre sensible l’architecture, art du temps ?

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Blight de John Smith 

1994-1996 | 14 min | 16mm

Blight traite de la construction de la M11 Link Road dans l’est de Londres et de la longue et dure lutte des habitants pour sauver leurs maisons de la démolition. Les images enregistrées montrent les changements réalisés sur une période de deux ans dans la région, depuis la démolition des maisons jusqu’au début des travaux de construction de l’autoroute. La bande son comprend des sons naturels associés à ces événements ainsi que des fragments de paroles prises à partir de conversations enregistrées avec les habitants.

 

 

In die Erde gebaut de Ute Aurand 

2008 | 43 min | 16mm

Le film suit la construction de la nouvelle extension du musée Rietberg à Zurich, du début du chantier en mai 2004 jusqu’à son inauguration en février 2007. Au rythme du travail des ouvriers, le film fait écho à celle de la construction en cours.

« Au fur et à mesure que le bâtiment s’élabore, le film est constamment revitalisé par de nouvelles explorations de l’espace architectural. Le musée est une réussite conceptuelle saisissante, tout comme la capacité d’Aurand à réinventer le bâtiment visuellement dans ses multiples détails. »

Chris Kennedy

 

Conical Intersect de Gordon Matta-Clark

1975 | 19 min | 16mm

Pour la Biennale de Paris, en 1975, Gordon Matta-Clark fit une coupe dans deux maisons mitoyennes du Centre Georges Pompidou, dans le quartier des Halles. La coupe, en forme de cône déformé, faisait référence au film d’Anthony McCall, Line Describing a Cone. Il ne reste plus que la bande-image.


Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme une possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu.


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