«  La ville permet de voir sans être vu et d’être vu sans voir. »

Serge Daney

 

Maurice Pialat et Agnès Varda ouvriront cette semaine consacrée à la ville au cinéma. Paris d’un côté, Los Angeles de l’autre, deux villes lumières connues pour leur rayonnement au cinéma. Seulement voilà, il ne s’agit pas ici d’en faire l’apologie, bien au contraire. Si ces deux films diffèrent dans leur forme ils ont un terrain commun, celui de faire le récit d’une ville par une histoire cachée, alternative, qui se joue dans les bordures et les marges.

Le discours d’un cinéaste d’un côté, ceux des habitants de l’autre, deux manières de se saisir d’une ville, de l’approcher en faisant émerger une parole jusque là restée dans l’ombre.

 

L’amour existe
de Maurice Pialat – 1961, France, 19 min, copie 35 mm

Dans L’amour existe Maurice Pialat part en guerre contre l’organisation sociale consumériste, qui détruit en l’homme ce qu’il a de plus humain. Paris à travers l’œil d’un cinéaste , qui voit ce que tout le monde voit mais que personne ne regarde. Les quais du métro, les couloirs, les gares, les embouteillages, tout le mouvement de la ville, les uns qui viennent de banlieue pour travailler à Paris, les autres qui partent dans l’autre sens, ceux qui ne vont nulle part et se déplacent pourtant, ceux qui marchent et ceux qui courent, ceux qui attendent et ceux qui ne pensent à rien.

 

Murs Murs
d’Agnès Varda – 1982, France-États-Unis, 1h20

Murs Murs, un documentaire à la forme plus classique décrit ici par les mots d’Agnès Varda :

« On y voit des « murals » faits par les habitants de la ville, artistes ou pas. Les sujets sont la ville, ses gens et ses problèmes. J’ai donc fait, au deuxième degré, le portrait d’une ville qui se portraiture elle-même par ses murs murmurants. On se souvient de Victor Hugo réagissant aux murs d’octroi : « Le mur murant Paris rend Paris murmurant… » Murmure, grognement, protestation, le Petit Robert le dit bien, il s’agit de plaintes sourdes et commentaires désobligeants de plusieurs personnes. Il s’agit bien d’une collectivité qui fait un commentaire (politique ?). Aussi, j’aime bien ce titre Mur Murs (qui, comme Cleo de 5 à 7, trompe un peu son monde). Les murs ne murmurent pas seulement, ils crient : un mur râle, l’autre pas ; c’est en tout cas la collectivité qui affirme son identité. Identité hétérogène et morcelée puisque la ville, géante, est peuplée de communautés séparées par leurs origines, leurs langages, leurs couleurs, leurs niveaux de vie, etc. Par ailleurs, c’est une ville fameuse et méconnue. Tout le monde connaît comme un cliché ce faux Eden de l’américanisme triomphant, Hollywood et ses folies rétro, Beverly Hills, ses stars à scandales et ses millionnaires originaux.Ainsi, peut-on filmer la mauvaise réputation de La Mecque du cinéma en montrant des images baroques et modernes et en répétant les ragots et critiques du genre : c’est la ville la plus bête ; il n’y a rien à y voir ; c’est bon pour les voitures, pas pour les gens d’ailleurs on ne les voit pas, etc. ? »

cf Le monde Diplomatique «  Filmer une ville ingrate » par Agnès Varda.

 


 

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