« La Voix » c’était lui, Carmelo Bene (1937-2002), homme de théâtre et de cinéma remarquable, très proche de Gilles Deleuze et dont certains s’accordent à dire que son travail a poussé plus loin celui qui avait été initié par Antonin Artaud.

De lui, les critiques qui ne comprenaient pas l’originalité de son traitement, ne voulaient retenir que le personnage narcissique et initiateur de scandale mais Carmelo Bene a profondément marqué la culture italienne, pendant près de 40 ans, par sa capacité à surprendre, émouvoir et provoquer.

Bene affirmait : « Faire de l’art et faire de la critique, c’est maintenant la même chose. »

Tout au long de sa carrière, il met en scène de nombreuses variations des textes classiques (Pinocchio, Hamlet, Faust, Salomè,…) pour les arracher au statut de mythe et les rendre « mineurs ».
Gilles Deleuze parlera de ce mouvement de soustraction en disant « Minorité ne désignera plus un état de fait, mais un devenir dans lequel on s’engage. Devenir-minoritaire, c’est un but (…). Minorité désigne ici la puissance d’un devenir, tandis que majorité désigne le pouvoir ou l’impuissance d’un état, d’une situation. »

Cette « Rétrospective Carmelo Bene : Une célébration de la contingence » se clôture avec 4 séances pour (re)découvrir un cinéma qui « oscille en permanence entre la parodie et la tragédie, le grotesque et le sublime, la profanation et la vénération » (Olivier Père).

Nous recevrons Jean-Paul Manganaro Yannick Butel, professeur des Universités en esthétique théâtrale, chercheur et critique. Nous donnerons également un aperçu de cette écriture singulière lors d’une lecture d’extraits de Richard III par deux comédiens, en tâchant de laisser une bonne place aux indications scéniques qui avaient pour but de contraindre l’acteur à performer, c’est-à-dire à créer au présent.

« Ce qui est intéressant, ce n’est jamais la manière dont quelqu’un commence ou finit. L’intéressant c’est le milieu, ce qui se passe au milieu. (…) Ce qui compte c’est le devenir : devenir-révolutionnaire, et pas l’avenir ou le passé de la révolution. « Je n’arriverai nulle part, je ne veux arriver nulle part. Il n’y a pas d’arrivées. Cela ne m’intéresse pas où quelqu’un arrive. Un homme peut aussi arriver à la folie. Qu’est ce que ça veut dire ? » C’est au milieu qu’il y a le devenir, le mouvement, la vitesse, le tourbillon. » (Un manifeste de moins, Gilles Deleuze)

 


Le programme cinéma du 18 octobre au 30 octobre

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Videodrome 2
49 Cours Julien
13006 Marseille

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Les tarifs des séances cinéma

5€ la séance sans adhésion
4€ la séance avec adhésion
2€ pour les moins de 14 ans
2€ pour les séances jeune public

Adhésion annuelle à l’association
à partir de 5€

La carte 10 séances + adhésion annuelle
40€

Ouverture de la billetterie, 30 minutes avant le début de chaque séance

 

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