Ce soir, au Videodrome, une écoute collective du podcast La Couleur de l’art a lieu : « Art politique, art militant, art de l’intime. » À cette occasion, une performance immersive est proposée simultanément à l’initiative de Maya Mihindou, artiste, journaliste et intervenante du Podcast, aux côtés de l’artiste, chorégraphe, chanteuse née au Rwanda Dorothée Munyaneza, invitée pour l’occasion.
Le podcast a été l’occasion de verbaliser pour Maya, une première fois, les liens profonds dans ses diverses pratiques, entre l’expérience intime du deuil quand on est issu de plusieurs continents, le dessin comme outil de soin et langage vers l’extérieur et surtout, comme secousse motrice pour se relier á des désirs collectifs d’émancipation, de constructions collectives, á la dignité des mémoires et á l’histoire des luttes. Il lui importait d’inviter Dorothée Munyaneza, habituée à relier et transmettre, sur les scènes qu’elle traverse, des questions aussi profondes que l’ancestralitē, l’exil, la guérison collective, la joie diasporique. Ces sujets explosaient dans MAILLES, une création de Dorothée qui rassemblait, sur scène, 6 femmes noires et leurs recits de divers continents.
La performance qui aura lieu ce soir s’intitule La rivière et le fleuve.
Épisode 4 : Art politique, art militant… art de l’intime ?
Avertissement : cet épisode contient des sujets sensibles tels que la mort et le deuil, d’une perspective afrodescendante, sans description graphique.
Pour cet épisode, Mélissa Andrianasolo efface sa voix pour en laisser d’autres s’élever. Elle tend d’abord le micro à Sarah, Assia et Ana Laura, membres de la commission Art et Éducation du collectif Mwasi. Les trois militantes nous parlent de l’intrication entre art, politique et militantisme. Puis, c’est au tour de l’artiste Maya Mihindou de se livrer dans un entretien intimiste, où elle se confie sur sa pratique « thérapeutique » du dessin. L’artiste nous parle de son rapport avec l’œuvre de Frida Kahlo, du fanzinat et des espaces militants. Elle se livre sur sa pratique quasi « automatique » du dessin, l’illustration ayant été pendant longtemps son seul moyen d’exprimer ses sentiments. Son art, intime et politique, lui a permis de progresser dans son deuil, de guérir, de comprendre et d’agir.
Autrice : Mélissa Andrianasolo
Producteur·ice : Claire-Selma Aïtout
Ambiance sonore / compositeurice : Lilith Didier
Mixage : Marie-Lou Henry Viel
Transcription : Nine Sevenson
Crédits son additionnels :
Sons de manifestation (introduction) : Collectif Mwasi
À propos de La Couleur de l’Art
Le podcast qui parle de la race dans l’art. Et pour vous, quelle est la couleur de l’art ? Où sont les noirs ? est le titre du reportage réalisé par Rokhaya Diallo sur la place des noir·es dans le monde du cinéma. Mais qu’en est-il dans le monde de l’art ? Si « l’art africain » est coté sur la scène artistique internationale, on peut cependant se demander quelle place occupent réellement les personnes noires sur cette même scène. La question a récemment été poussée sur le devant la scène par Beyoncé et Jay-Z. Rien que ça. Le clip Apeshit du couple Carter, qui se déroule au Louvre, a effectivement fait couler beaucoup d’encre. Cette première saison a pour but de regrouper les acteur·ices moteur·es de la réflexion sur la place des personnes noires dans l’art, et de s’interroger avec elleux sur le sujet de leur représentation : en tant qu’objet, que sujet et en tant qu’acteur·ices de l’art. Ce podcast est écrit et réalisé par Mélissa Andrianasolo. Il est produit par La Clameur, podcast Social Club.
À propos de La Clameur, podcast Social Club
Actuellement association loi 1901, La Clameur a pour objectif de devenir une maison de production de podcasts et un espace de création collective organisé sous la forme coopérative.
S’appuyant sur le modèle de l’économie sociale et solidaire, elle a pour objectif de créer un espace de production et d’animation collectif et équitable pour l’ensemble des acteur‧ices de la chaîne de production sonore.
Informations pratiques
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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.