Édito
L’objectif de ce colloque est d’étudier les différentes stratégies visuelles développées et déployées durant le mouvement social chilien massif, nommé « estallido social », qui a eu lieu entre les mois d’octobre 2019 et de mars 2020. Durant cette mobilisation, l’espace public a fait l’objet d’une lutte à la fois concrète et symbolique, qui s’est manifestée par de nombreuses interventions performatives, s’appuyant sur différentes ressources esthétiques et artistiques. Il s’agit d’analyser ces ressources en tant que leviers de la mobilisation et de sa mise en images, pour établir, depuis une approche interdisciplinaire, leur fonction critique et leur valeur symbolique.
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Projection de la troisième partie de la trilogie
La Bataille du Chili est une fresque qui expose, pas à pas, des événements qui ont ému le monde entier et ont fait basculer le Chili, d’Allende à Pinochet. En 1973, alors que Salvador Allende initie un programme de transformations sociales et politiques visant à moderniser l’État et à enrayer la pauvreté, les classes les plus conservatrices organisent une série de grèves sauvages, et la Maison-Blanche asphyxie économiquement le pays. Quand les partis qui soutiennent Allende obtiennent la majorité des suffrages en mars 1973, la droite comprend qu’elle ne peut plus avoir recours à des mécanismes légaux, sa stratégie sera désormais le coup d’État.
L’avis de Tënk
En 1973, Patricio Guzmán, alors jeune cinéaste chilien, signe avec La Bataille du Chili une œuvre majeure du cinéma politique. Contraints par le manque de moyens et réalisé grâce aux dix-huit heures de pellicules offertes par le cinéaste français Chris Marker, Guzman fait preuve de choix judicieux et nous offre de grands moments de cinéma direct, saisissant sur le vif l’effervescence politique, les témoignages, tout en restituant avec force la tension dramatique des événements. Une fresque historique incontournable.
La batalla de Chile, le pouvoir populaire
Patricio Guzmán | 1979 | Chile | 1h19 | VOSTFR
Séance présentée par María José Bello, professeure à l’Escuela de Creación Audiovisual de la Universidad Austral de Chile.
Cette troisième et dernière partie revient sur les réalisations du Président Allende, et les efforts des Etats-Unis et de l’opposition pour les entraver. Les grèves d’octobre, dans les transports puis dans les usines, ont été accompagnées d’un soutien massif au gouvernement de la part des ouvriers. Des voix se font alors entendre, prônant la création d’un pouvoir populaire, par le peuple et pour le peuple, ce qui n’est pas sans inquiéter certains partis de gauche. Une véritable organisation des masses se met en place pour lutter contre la récession : système d’approvisionnement, contrôle ouvrier des entreprises…
Informations pratiques
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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.
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