Édito

 

JOUISSANCE(S)…de cinéma
Les films présentés ont en commun d’avoir été conçu dans la jouissance du cinéma.
Le cinéma et rien d’autre.
C’est quoi, une jouissance de cinéma ?
C’est le moment où l’empire du récit recule.

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Quatre nuits avec Anna

Jerzy Skolimowski | 2008 | Pologne | 1h30 | VOSTFR

Synopsis : Sans rien savoir de la suite, aux premières images, on pourrait croire aux prémices d’un film d’horreur. La photo est sombre, charbonneuse. Sale, trouble, Léon, le personnage dont la caméra suit les gestes suspects, achète une hache. Il travaille comme incinérateur de cadavres à l’hôpital de la ville, qui baigne dans l’insécurité. Un quidam est renversé par une voiture, une vieille est tuée par un rôdeur. Une charogne flotte sur la rivière. L’ambiance est assez glauque, propice au crime. Il pleut comme vache qui pisse. Léon, timide, à la limite de l’autisme, rasant les murs jusqu’à en devenir inquiétant, fait une fixation sur une femme qu’il suit, épie, mate depuis sa fenêtre. L’observer sans être vu est le moteur de sa vie.

 

« Quatre nuits avec Anna a quelque chose de miraculeux. Ce conte noir — qui évoque les univers parallèles où se meuvent les personnages de Tim Burton — marque, après 17 années d’éclipse, le retour éclatant de Skolimowski, chantre d’une forme de poésie musicale où le mouvement fait apparaître le motif. C’est ainsi qu’il peint également. Ses métaphores sont comme la grille d’un morceau de jazz : une aire de jeu solide mais ouverte au hasard, qui lui permet d’improviser, de se mouvoir librement dans un espace recomposé et un temps syncopé. Dans sa forme privilégiée — le journal intime — seul existe, avec une intensité paroxystique, l’instant présent, temps obsessionnel qui tour à tour tétanise ou met le corps en mouvement. Comme celui de l’inoubliable Léon du film, l’homme simple, l’idolâtre perdu dans les kolkhozes désaffectés d’une campagne polonaise ancestrale, le voyeur dont le regard n’est que la manifestation d’un amour pur et d’une tendresse infinie. »

Damien Bertrand

 


Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.


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