En partenariat avec Cinedoc En présence de Federico Rossin
V.W Vitesses Womende Claudine Eizykman, 1972-74, France, 16 mm, 36 min L’autre scènede Claudine Eizykman, 1969-72, France, 16 mm, 8 min Bruine Squamma : séries mêléesde Claudine Eizykman, 1972-77, France, 16 mm, 37 min
Cinéaste, elle a réalisé une douzaine de films (Prix du Jury de Sélection du Festival de Knokke-Le-Zoute en 1974-75) de vidéos et – en collaboration avec Guy Fihman – une dizaine de films holographiques et leurs dispositifs d’enregistrement et de présentation. Elle a publié de nombreuses études sur le cinéma narratif (La Jouissance Cinéma, 1976, éd. 10/18), l’art vidéo et le cinéma expérimental et d’avant-garde depuis 1969 notamment sur les Vasulka, Peter Kubelka, Jonas Mekas, Andy Warhol… De 1993 à fin 1995, elle a programmé des films à la Cinémathèque française dans le cadre du Cabinet d’Amateur. Et depuis fin 1998, elle programme des films expérimentaux et d’avant-garde au Forum des Images à Paris. Co-fondatrice de la Paris Films Coop en 1974, éditrice de la revue Melba (1976-79), co-fondatrice et présidente de Cinédoc et depuis 1979, professeur à l’Université Paris 8 de Vincennes-Saint-Denis.
V.W Vitesses Women
de Claudine Eizykman, 1972-74, France, 16 mm, 36 min
Prix du Jury du Festival de Knokke le Zoute, 1975.
Claudine Eizykman avec Vitesses Women, film torentueux, éblouissant, entre-croise plusieurs séquences selon des rythmes divers, parfois proches des seuils perceptifs, permettant le dérèglement des sens souhaité par Rimbaud, ouvrant la voie à un autre mode de perception.
Michel Nuridsany, Le Figaro
Dans le même ordre d’idée, celui des « grands » sujets, nous avons particulièrement remarqué V W film consacré par une femme, C. Eizykman, à la femme et qui, en fait, est surtout un acte de création poétique allié à une expression très brillante quoique trop répétée mais il s’agit là d’une œuvre intelligente et sensible.
Amis du film et de la T.V, n°225, février 1975
On a souvent soutenu qu’il ne se faisait pas de travail expérimental radical en France, or le film de C. Eizykman V W vient affirmer, en nous proposant une recherche des plus rigoureuse sur l’information (négatif/ positif, vitesse, durée) cinématographie perçue hors de toute narrativité.
Raphaël Bassan, Télé Ciné, n° 198, avril 1975
L’autre scène
de Claudine Eizykman, 1969-72, France, 16 mm, 8 min
C’est une tentative qui vise à manifester (et non à signifier) avec les images et la matière sonore comment fonctionne une publicité : ici la lame Gillette. L’autre scène devait inclure d’autres séquences portant sur d’autres champs que la publicité. Le titre, emprunté à Freud indique l’importance accordée aux opérations du travail du rêve par rapport au travail du film. La revue : Le travail du film numéro spécial consacré à « psychanalyse et cinéma » paru en janvier 1970, Claudine Eizykman et Guy Fihman y développaient cette relation et un programme de films au cinéma le Marais).
C. Eizykman, programme CNAC-G.Pompidou, Déc. 1980
Bruine Squamma : séries mêlées
de Claudine Eizykman, 1972-77, France, 16 mm, 37 min
Éprouver que sa perception change de vitesse, que son cerveau et son corps s’emplissent de mouvements. Il n’y a guère que l’angoisse, la souffrance et le plaisir sexuel qui suscitent l’ébranlement dans le corps et dans le cerveau, de mouvements. Et encore ceux-ci sont-ils fondus dans des implications, gainés dans la ouate quasi naturelle qui baigne toute notre mobilité corporelle/cervicale, différant, estompant l’éprouvé direct des mouvements, battements, dont notre vie est formée.
Ce que j’ai toujours cherché à produire par mes films ce sont des éprouvés corporels et psychiques, sentir l’irruption lente ou rapide de tremblements, de tressaillements, de fourmillements qui ne soient pas en définitive quadrillés et portés par la douleur mais qui arrivent directement par les objets et simultanément à ma perception. Que ma perception et les objets s’appareillent, battent simultanément les mêmes impulsions sensorielles ou spatiales. Il y a un bénéfice secondaire de la douleur qui est de sentir que celle-ci résulte de battements ; ceux-ci ont des amplitudes, des orientations, des vitesses qui cisèlent leurs choix d’organes et leurs modes d’attaque des organes. Et ces concentrations, ces dispersions, ces qualités de battements éveillent des mémoires, des cheminements, des processus infinis, spirales, volutes, doubles zébrures, des textures inouïes, ouate, gaze, brume, bruine, mousseline, piqué… qui permettent de surmonter la douleur en la décondensant et en la parcourant dans ses multiples ramifications, et ce, surmonté, c’est précisément l’activité de la pensée…
La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
PRIX LIBRE
Nous souhaitons que le cinéma demeure accessible à toutes et tous. La curiosité, et le plaisir des images ne doivent pas être un privilège. Les projections engendrent des coûts de diffusion, c’est pour cela que nous conseillons le prix de 5€.
L’adhésion annuelle à l’association est nécessaire pour assister aux séances. Elle est accessible à partir de 5€ et valable sur une année civile.
Exile - Robert Todd, USA, 2018, 13 min Wait - Robert Todd, USA, 2000, 7 min, 16 mm Gems - Robert Todd, USA, 2018, 14 min Under the tree - Robert Todd, USA, 2018, 10 min Fantaisies - Robert Todd, USA, 2017, 13 min
Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir le travail de Ben Russell, réalisateur et commissaire par la carte blanche qu'il investit le samedi soir... en sa présence.
En partenariat avec Cinedoc En présence de Federico Rossin
V.W Vitesses Womende Claudine Eizykman, 1972-74, France, 16 mm, 36 min L'autre scènede Claudine Eizykman, 1969-72, France, 16 mm, 8 min Bruine Squamma : séries mêléesde Claudine Eizykman, 1972-77, France, 16 mm, 37 min
CinExpé, c'est un rendez-vous mensuel dédié à la fabrique du cinéma aujourd'hui dans ses tentatives, ses détournements, ses pieds de de nez, ses coups de gueule, ses expérimentations visuelles. C'est un rendez-vous vivant puisqu'il est chaque fois porté, par les artistes et créatrices elles-mêmes, par des passionnés critiques...
Ce mois-ci, nous fêtons le travail organique et onirique de Marie Losier, en sa présence. Une soirée pour elle, une soirée Carte blanche pour les artistes dont elle chérit le travail.
Cinéma de la fabrique et de l'inventité joyeuses, cinéma de la rencontre qui célèbrent les corps et les visages dans des explosions de couleurs et de sons, euphorie d'un noir et blanc qui nous ramène aux origines du cinéma...Tels sont les mots qui peuvent brièvement permettre d'approcher le cinéma de Marie Losier. Il faut sauter les deux pieds joints dans ses images tournées en 16 mm et se laisser happer par la joie rieuse de ses films.
Marie Losier, autoproclamée cinéaste du dimanche, s’affirme comme une portraitiste hors pair, centrant son œuvre, particulièrement sensible, sur ces « survivants », génies hors normes et hors circuits, musiciens, cinéastes, plasticiens, irrésistibles, colorés et insolents, dont les élucubrations, les improvisations et les allures à tiroirs la ravissent. Chaque week-end, c’est le metteur en scène avant-gardiste Richard Foreman avec qui elle avait collaboré comme décoratrice, ou le cinéaste canadien Guy Maddin qui passe devant sa caméra, les frères Kuchar, cinéastes jumeaux de l’underground des années 1950, le musicien minimaliste Tony Conrad, Alan Vega du groupe Suicide, la chanteuse April March, la cinéaste Jackie Raynal et de très nombreux autres. Ce qui se joue là, sous les bonnets de bain à fleurs et les maquillages ultra pop n’est rien moins que la survie d’un idéal, d’une croyance commune en une forme de légèreté et d’amour invincible. C’est aussi, quand la vie s’acharne, que les sous manquent et la reconnaissance aussi parfois, dire à celui ou celle qu’on filme, je te filme donc tu es, tu es magnifique, tu es mon idole, mon étoile dans le ciel. C’est se donner ça.
Texte d'accompagnement de Confettis atomiques, Jeu de paume
J’ai un rapport au corps très particulier. Tous les corps m'intéressent, mais aussi les douleurs, les fragilités, les cicatrices, les transformations ou encore les genres différents. Ça me parle plus que quelque chose de complètement esthétisé. Un corps c’est une poésie, un paysage, et un corps ça souffre toujours, d’une façon ou d’une autre. Pour moi, à travers le cinéma, c’est une façon de l’apprivoiser, de s’en approcher, de vivre avec, et de l’embellir. Ce qui m’intéresse dans tous les portraits que j’ai faits, c’est que tous ces gens se réinventent constamment, sont toujours dans le processus de création, tout est création. C’est l’art d’exister à travers la fabrique constante, que ce soit avec une feuille de papier, une pensée, un geste, un tatouage, tout est utilisé dans un collage de la vie qui permet de réinventer une image de la vie. Filmer le processus de création dans le temps, cela permet de raconter une histoire et l’évolution de la personne filmée. (…) Prendre le temps de filmer certains artistes que j’ai rencontrés et qui compte beaucoup pour moi, c’est aussi prendre le temps d’aimer.
Marie Losier
Les séances du cycle CinExpé
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