Voyage le long de la myhique Road 66 et de la Harvey Railway Line à travers les cultures indiennes  Apaches et Pueblos, la communauté de Taos, la Santa Fe trail et le Camino Real. Un mois durant le Non-Lieu centrera ses activités autour d’un thème unique, les Etats-Unis, sur une partie spécifique du Far West constituée par une sorte de « quadrilatère » que forment les Etats de du Colorado, de l’Arizona, du Nouveau Mexique et de l’Utah.  Le parti-pris est le suivant, la culture américaine, notamment ses mythologies sont partie intégrante de l’imaginaire des Français, au point que l’on pourrait parler d’une sorte de double culture, agissante dès l’enfance, celle associée au Wild West notamment. Une partie de la programmation du Non Lieu investit le Videodrome 2 pour vous présenter une quadrilogie consacrée à un réalisateur emblématique de l’age d’or du Western.
Signant parmi les westerns les plus singuliers du cinéma américain, Budd Boetticher offre une oeuvre qui comporte sa propre mythologie, chaque film renvoyant aux autres.


La chevauchée de la vengeance

Budd Boetticher, Etats-Unis, 1959, 1h13

 

Randolph Scott (Ben Brigade), un ancien shérif, se sert du jeune meurtrier qu’il vient d’arrêter pour retrouver le frère de celui-ci, un hors-la-loi qui tua jadis Mme Brigade. Son désir de vengeance finalement satisfait, il abandonne le malfaiteur (et la prime afférente) aux mains de ses compagnons de voyage, deux outlaws de moindre envergure.

La chevauchée de la vengeance n’est autre qu’un western parfait. Malheureusement, la perfection, le plus souvent, ne se laisse pas deviner immédiatement. Je ne prétends par pouvoir dessiller les paupières de ceux qui ne voient rien d’intéressant dans un western de Boetticher.
Il est tout d’abord préférable de préciser qu’aimer ce film, ce n’est pas juste aimer un western, c’est aussi apprécier un type de western bien particulier ; et, pourquoi pas, plus globalement encore, désirer une certaine façon de faire du cinéma. Laquelle? Une phrase du grand critique de cinéma, André Bazin, résume parfaitement ce que l’on peut ressentir devant La chevauchée de la vengeance de Budd Boetticher:
« Voilà bien le western le plus intelligent que je connaisse, mais aussi le moins intellectuel, le plus raffiné et le moins esthète, le plus simple et le plus beau. »
Le plaisir que l’on éprouve devant La chevauchée de la vengeance est entièrement cinématographique, car le film ne délivre aucune leçon particulière. On n’aimera donc pas ce film pour les grandes valeurs morales qu’il évoque (on n’est pas dans par exemple une oeuvre de John Ford), ni pour de grands élans passionnels, encore moins pour la grandeur des actes héroïques édifiants. Si on a le souffle coupé pendant La chevauchée de la vengeance, c’est pour d’autres raisons, bien meilleures!
La chevauchée de la vengeance est un western en plein soleil, un western sans aucune scène d’intérieur. Voilà sans doute un élément fondamental de La chevauchée de la vengeance. Voir cela et méditer le choix d’une telle contrainte permet de mieux saisir l’enjeu esthétique de l’oeuvre.

René Orribile

 

Oscar Boetticher, connu sous le nom de Budd Boetticher, est né 29 juillet 1916 à Chicago. Il a d’abord été boxeur de renom, vedette de football américain et matador avant de se consacrer au cinéma. Il débute sa carrière en 1951, en tant que scénariste, en écrivant un script sur un milieu qu’il connaît bien, la tauromachie : La Dame et le toreador. Ensuite il consacre une très grande partie de sa carrière au western, dont l’âge d’or se situe entre la fin des années 40 et le début des années 60.

Pendant cette période il réalise certaines des oeuvres les plus marquantes du genre notamment : Le Traitre du Texas en 1952 avec Robert Ryan, de nombreux films qui marquèrent son étroite collaboration avec l’acteur Randolph Scott et le scénariste et réalisateur Burt Kennedy, Sept hommes à abattre (consacré par beaucoup comme étant certainement l’un des meilleurs westerns jamais tournés) en 1956, La Chevauchee de la vengeance en 1959 (où James Coburn fait ses débuts), Comanche Station en 1960, ainsi que ainsi que Buchanan rides alone avec Craig Stevens en 1958.
Bien qu’en apparence le western semble avoir été son genre de prédilection, le cinéaste ne se pas limite à ce dernier. Alors que les derniers soupirs du western dit « classique » s’annoncent, Boetticher change son arme d’épaule pour s’atteler au genre policier. En 1955, il réalise le polar, Le tueur s’est evade ,et en 1960 le majestueux, La Chute d’un caid, superbe biographie de gangster.
Entre 1960 et 1970, il disparaît quasiment des plateaux de cinéma. Il n’en reste pas moins actif, en réalisant un documentaire sur son ami Carlos Arroza alias le « cyclone mexicain », une figure parmi les plus grands matadors. La biographie du toréador l’occupe pendant près de 7 ans, et sort sur les écrans en 1972.
Il ne retrouve plus ensuite la gloire des années 50, bien qu’en 1970, il soit à la source du scénario du film à succès de Don Siegel, Sierra Torride. En 1971, il clôt sa période westernienne avec un film épitaphe : Qui tire le premier ? où un jeune héros traverse le vieil Ouest mythique en se faisant attaquer par toutes les figures légendaires du genre (le juge Roy Bean, Jesse James…).
Sa toute dernière apparition au cinéma, s’est en tant qu’acteur qu’il l’a fait, il joue en effet le juge Nizetitch aux côtés de Mel Gibson et Kurt Russell dans Tequila sunrise en 1988. Boetticher surnommé, « l’impossible monsieur B.B », était apprécié et reconnu pour ses cadrages, sa direction d’acteurs et son sens, nerveux et efficace, de la narration.


 

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