Édito
Six courts-métrages qui évoquent nos sexualités contemporaines qu’elles soient conventionnelles ou singulières. Usant de la littérature, du théâtre, des arts numériques ou du documentaire ces six films nous révèlent avec audace de troublantes intimités.
Le passage du col de Marie Bottois
2022 | France | Documentaire | 15 min | Prix du Jury – Compétition Expérimentale du Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence
Léna est la sage-femme, je suis la patiente. Elle renouvelle mon stérilet et je mets en scène notre rendez-vous. La caméra devient un miroir alors que se tisse une relation de soin.
Les Îles de Yann Gonzalez
2017 | France | Fiction | 23 min |Queer Palm du court-métrage au Festival de Cannes
Des personnages traversent un dédale érotique et amoureux avec le désir pour seul guide.
Flora de Chaerin Im
2018 | États-Unis/Corée du Sud | Animation | 4 min
Une animation expérimentale sur le genre et la sexualité, la bizarrerie de la division. D’inquiétantes sculptures de vagins et de pénis en sont l’élément principal.
Portrait des hommes qui se branlent de Vincent Ravalec
1995 | France | Essai documentaire | 7min | Prix Recherche du Festival de Clermont-Ferrand
Poème de nuit sur le sexe.
Le rêve de la pêcheuse de Samuel Bester
2017 | France | Expérimental | 13 min | Grand Prix Expérimental du Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence
Pièce inspirée par l’estampe de Hokusai de 1814 intitulée Le rêve de la femme du pêcheur (蛸と海女) elle-même inspirée par l’histoire de la Princesse Tamatori. Cette oeuvre fait partie du shunga (livre d’art érotique) Kinoe no Komatsu qui décrit les mésaventures d’une pêcheuse de perles défiant un roi dragon, dieu de la mer, pour récupérer un joyau volé. De ce conte tragique, Hokusai en offre une vision très érotisée où le monstre est protégé par des poulpes très entreprenants et séduits par la princesse. Cette pièce utilise le data moshing pour marier corps et matières dans une arabesque sous-marine saturée de couleurs.
Passage d’Ann Oren
2020 | Allemagne | Fiction | 13 min
Un artiste de bruitage crée des sons pour un film mettant en scène un cheval de dressage et se dissout dans sa propre imitation. Alors que le personnage du film, interprété par le performeur Simon(e) Jaikiriuma Paetau, semble se transformer en un centaure défiant le genre, le film réfléchit aux frontières entre l’humain et l’animal, ainsi qu’aux rôles fictifs des genres et à leur transcendance.
Tourné en 16 mm, Passage fait allusion aux expériences pré-cinématographiques d’Eadweard Muybridge avec les chevaux.
À propos des Éditions L’amour des Maux
Les Éditions L’amour des maux se donnent l’objectif de mettre en lumière les mots crus, coquins câlins, ceux du charnel et du spirituel, ceux de la poésie, des émotions souveraines, des blessures, de l’expérience, sans limitation de genres ou de pratiques, pour un monde contemporain.
Informations pratiques
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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).