Doctorats Sauvages #3 | Ce vieux rêve qui bouge d’Alain Guiraudie
Dans le cadre du rendez-vous Doctorats Sauvages, en partenariat avec Echelle Inconnue
Sur une proposition de Chiara Guidarelli
Ce vieux rêve qui bouge d’Alain Guiraudie | 2001 | France | 50 min
Dimanche 16 février 2025 · 20h30
Édito
Une proposition de Chiara Guidarelli
À partir de l’étude du cinéma queer français contemporain, Chiara Guidarelli s’intéresse à la norme familiale et ses à-côtés. Dans son travail de thèse, elle étudie la façon dont le cinéma peut pervertir et déplacer cette norme, la réinventer, et nous apprendre à nous projeter dans d’autres modèles relationnelles et d’autres trajectoires de vie.
« En commençant avec 5×2 de François Ozon, je veux montrer comment des cinéastes queers ont émis une critique directe de la norme familiale straight en la présentant volontairement sous son angle le moins flatteur (ici en inversant littéralement l’ordre du récit, de sorte que le dénouement violent amène à la relire d’une manière extrêmement cynique).
Puis, avec Bye Bye Blondie de Virginie Despentes, et co-scénarisé par Paul B. Preciado, je voudrais montrer comment les happy-ends, en tant que forme cinématographique codifiés, définissent précisément un horizon de vie désirable (le plus canonique étant justement « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »), et comment les réalisateur·ices ont eu à cœur de s’interroger sur la manière de terminer leur récit. Bye Bye Blondie apparaît comme un sujet de choix pour une telle étude, puisque la fin a précisément fait l’objet d’une réécriture au moment de son adaptation à l’écran, épaulée par Preciado.
Enfin, Ce vieux rêve qui bouge termine cette sélection sur une note clairement plus optimiste en montrant précisément d’autres horizons désirables et d’autres trajectoires de vie envisageables qui, même si elles sont loin d’être utopiques, ménagent une place pour la queerness et des désirs non-hétérosexuels. »
Dans une usine sur le point de fermer et dans laquelle il ne reste plus qu’une poignée d’ouvriers, un jeune technicien vient démonter une dernière machine. Tandis qu’il travaille, les ouvriers attendent la fin de la semaine en bavardant et en se promenant… Mais attention, ils ne font pas que ça non plus. Parce que dans cette usine, il s’en passe de drôles de choses…
La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.