Vendredi 11 octobre 2024 · 20h30


Édito

Le cinéma de résistance au colonialisme, contre-propagande du cinéma impérialiste.

« Une situation historique nouvelle et un homme nouveau naissant à travers la lutte anti-impérialiste requéraient aussi une attitude nouvelle et révolutionnaire de la part des cinéastes du monde entier.“

« Lheure des brasiers » – Vers un Troisième cinéma. Fernando Solanas & Octavo Getino

La période des révolutions et des luttes contre le colonialisme et l’impérialisme occidental ont vu émerger toute une génération de cinéastes composant un réel mouvement cinématographique de résistance: le Troisième cinéma, ou cinéma de décolonisation. En occident, ce cinéma totalement passé sous silence est encore très largement méconnu, y compris des mouvements de luttes.

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Sarraounia

de Med Hondo | 1986 | Burkina Faso, France, Mauritanie | 1h56 | Pellicule 35 mm 

SARRAOUNIA

«En 1899, une colonne de Soudanais enrôlés, habillés et armés par le colonialisme français descend les routes du sud de l’Afrique sous la conduite d’une poignée d’officiers blancs.Toute velléité de résistance autochtone est réduite par une politique de terre brûlée et de massacres organisés. Au loin, un état-major, tout de même inquiet par cette pratique un peu trop voyante des bienfaits de la civilisation européenne, tente de freiner les ardeurs du capitaine Voulet en mandatant un colonel chargé de reprendre en main cette course sanguinaire.

Face à cette horde sauvage à l’irrépressible force de frappe composée d’un canon et de bons fusils, l’Afrique des royaumes et des divisions tribales se dissout. Seule se détache de la couardise ou du vain calcul l’intransigeance de Sarraounia, chef guerrier et grande prêtresse des Aznas. C’est sur elle que buteront les rêves de conquête du capitaine fou.(…)

L’anecdote, puisée par Med Hondo dans les archives de l’ancien ministère des Colonies, prend dès lors valeur d’exemple et de symbole. Presque un contre-exemple qu’il aurait fallu suivre si l’on connaît le combat que mène le cinéaste d’origine mauritanienne, déjà à travers ses premiers longs métrages « Soleil Ô » et « Les Bicots nègres, vos voisins», plaidant pour l’identité culturelle africaine, tempêtant aussi contre une réalité post-coloniale le plus souvent amollie par les structures politiques à la recherche d’intérêts bien différents. (…)

« Sarraounia » agit en quelque sorte à contre-courant, pose sa pierre historique sur une architecture qu’il reste encore à élever. Afin que l’Afrique, enfin, puisse s’y reconnaître.»

Extrait de la critique de Claude Sartirano dans l’Humanité Dimanche, 23 novembre 1986.

Ciné-Archives


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