Le Cycle Cinéma Dada et Surréalisme est une programmation proposée par Mireille Laplace programmatrice et animatrice de l’association Grains de Lumière. Les films qui vous seront présentés, parmi eux des films légendaires et d’autres plus confidentiels, le seront exclusivement (ou presque) à partir de copies argentiques en 16mm et 35mm.
Nous tenons à remercier chaleureusement Mireille Laplace et Dominique Willoughby pour nous permettre d’accueillir ces films et d’enrichir ainsi le travail que nous menons depuis près de 4 ans sur les Histoires du cinéma et sur celles de l’image argentique, vidéo ou numérique.
Marcel Duchamp, Hans Richter, Man Ray, René Clair, Francis Picabia, Germaine Dulac, Antonin Artaud, Luis Bunuel, Salvador Dali, Maya Deren, Sidney Peterson, Jean Cocteau.
20h30
Cycle cinéma Dada et Surréalisme
La programmation
Rythmes 21 et 23
Hans Richter, 1921/23, 16mm, 7 min
Anémic Cinéma
Marcel Duchamp, 1926, 16mm, 7min
Filmstudie
Hans Richter, 1926, numérique, 3min40
Vormittagsspuck
Hans Richter, 1927, 16mm, 9min
Inflation
Hans Richter, 1928, 16mm, 3min
Rennsymbphonie
Hans Richter, 1929, 6mm, 7min
Alles dreht sich, alles bewegt sich
Hans Richter, 1929, 16mm, 3min
Zweigroschenzauber
Hans Richter, 1930,16mm, 2min
CINÉMA DADA
J’aimerais voir dans un film quelque chose que je n’ai jamais vu, que je ne comprends pas.
Man Ray
Les cinéastes Dada, délibérément, ont tourné le dos à la narration. Ils préféraient, de loin jouer avec les formes, les mouvements, la lumière : Hans Richter fait tournoyer dans une ronde lente une multitude d’yeux ou voler des chapeaux facétieux comme des oiseaux, Man Ray fait scintiller la lumière à travers une danse de cristaux, onduler des grains de sel et de poivre « comme des flocons de neige » ou mener la sarabande à une cohorte d’épingles, de punaises et de ressorts.
Le cinéma est utilisé comme une machine diabolique qui met l’oeil en état d’instabilité, l’embarquant dans une course folle par l’utilisation de l’accéléré combiné à un moyen de locomotion (en voiture dans Emak Bakia par Man Ray ou sur un grand huit dans Entr’acte par René Clair. Ou encore en lui donnant à saisir cette étonnante lenteur du ralenti (Entr’acte) jusqu’à l’hypnose engendrée par les rotoreliefs de Duchamp.
Et c’est bien cela qui fascine les cinéastes Dada : recherche des rythmes et des formes, du hasard constitutif de la structure des films. Man Ray dira « Tous les films que j’ai réalisés ont été autant d’improvisations. »
Si la scission fut violente au sein du groupe Dada parisien, engendrant la mort du mouvement et la naissance du surréalisme, Man Ray a été l’un des rares à amorcer une transition, ne reniant rien de son attachement à Dada et se rapprochant du surréalisme sans y adhérer totalement.
Equilibrisme réussi dans « L’Etoile de Mer » où le cinéaste procède par association de sonorités et associations d’images : « si belle, Cybèle« , « nous nous sommes à jamais perdus dans le désert de l’éternèbre« . Emergence de l’irrationnel onirique avec, pour ponctuer, l’injonction « vous ne rêvez pas« , mais aussi du non sens quelque peu provocateur cher à Dada « il faut battre les morts quand ils sont froids » et où le travail de la forme n’est jamais omis (le nu de Kiki) ou plus subtilement quand le texte vient se superposer à l’image (si belle), texte traité lui-même comme une image par la typographie mais, au delà, texte inclus dans l’image en désignant sa surface tandis que le visage de Kiki se trouve rejeté dans l’arrière plan.
Mireille Laplace
Cinéma Dada et Surréaliste
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