En présence de Emmanuel Lefrant et Cécile Fontaine
Programme de courts métrages d’une durée de 48 min
Avec le soutien de la Région Sud
LightCone, qui célèbre en 2022 son 40ème anniversaire, œuvre depuis ses débuts pour la distribution, la diffusion, la connaissance et la sauvegarde du cinéma expérimental dont elle s’attache à assurer la promotion en France et dans le monde. Le catalogue qui, en quinze ans, s’est considérablement enrichi (passant de 3500 à 6000 titres, devenant ainsi l’une des plus importantes archives de cinéma expérimental au monde), réunit des cinématographies d’origines très diverses, sur les plans géographiques, historiques et formels. Le programme présenté à Vidéodrome à Marseille se veut l’écho de cette diversité.
Cette séance sera présentée parEmmanuel Lefrant et sera suivie d’une discussion.
China not China
de Dianna Barrie et Richard Tuohy, 2018, Australie, Taïwan, 14 min, 16mm
Hong Kong vient de célébrer le 20ème anniversaire de sa rétrocession à la Chine, à mi-chemin de la période de transition prévue de 40 ans : « un pays, deux systèmes ». Les multiples superpositions de scènes de rue dans le film déforment l’espace et le lieu, créant un sentiment fluide d’impermanence, une transition entre deux états quelque part entre la Chine et pas la Chine.
Expression of the Sightless
de Jessica Sarah Rinland, 2016, Royaume-Uni, 7 min
Un homme aveugle aux mains interrogatrices explore une sculpture Victorienne.
Hand Held Day
de Gary Beydler, 1974, 6 min, 16mm
Ce film a été réalisé en time-lapse, en une prise unique sur une route d’Arizona, de l’aube au crépuscule pendant 14 heures. Faisant face à l’ouest, le réalisateur tenait dans sa main un petit miroir, qui était cadré par la caméra faisant face à l’est.
Removed
de Naomi Uman, 1999, France, 7 min, 16mm
Removed est un court film réalisé à partir d’images de films pornos. La femme nue, objet de désir, est effacée à l’aide d’eau de Javel et de dissolvant pour les ongles. Le spectateur est contraint de réfléchir aux relations homme-femme.
Pwdre Ser The Rot of Stars
de Charlotte Pryce, 2019, États-Unis, 7 min
Le film dépeint une rencontre avec une substance mystérieuse, lumineuse et électrique. Inspiré à la fois par les récits médiévaux d’expériences visionnaires et par la photographie de l’invisible du XIXe siècle, Pwdre Ser associe la photographie Kirlian (ou photographie à haute fréquence) à des images traitées à la main. Pwdre Ser est le nom gallois d’une substance mythique qui a été observée par de nombreuses personnes depuis les années 1400.
Impression en haute atmosphère
de José Antonio Sistiaga, 1989, Espagne, 7 min
Vision imaginaire d’un monde cosmique en perpétuelle mutation suggérant le drame cosmogonique de l’univers. « C’est le langage du cinéma qui, articulé par ce peintre, nous fait découvrir une dimension de l’espace (macro-microscopique) en cadrant, depuis la seule mise au point possible, l’être du temps, le mouvement essentiel. Un thème passionnant. Un film. » Santos Amestoy « Les couleurs ne surgissent pas au hasard mais élaborent une logique de la dynamique, continuel mouvement de la matière-énergie. » Calra Janes « Avec lui, la peinture trouve le mouvement. Ses tableaux bougent. Ils sont cinéma (…). Dieu, ou un créateur à son niveau semble vivre en cette oeuvre édifiée sur le temps. » Mariano Sanchez
La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
PRIX LIBRE
Nous souhaitons que le cinéma demeure accessible à toutes et tous. La curiosité, et le plaisir des images ne doivent pas être un privilège. Les projections engendrent des coûts de diffusion, c’est pour cela que nous conseillons le prix de 5€.
L’adhésion annuelle à l’association est nécessaire pour assister aux séances. Elle est accessible à partir de 5€ et valable sur une année civile.
Exile - Robert Todd, USA, 2018, 13 min Wait - Robert Todd, USA, 2000, 7 min, 16 mm Gems - Robert Todd, USA, 2018, 14 min Under the tree - Robert Todd, USA, 2018, 10 min Fantaisies - Robert Todd, USA, 2017, 13 min
Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir le travail de Ben Russell, réalisateur et commissaire par la carte blanche qu'il investit le samedi soir... en sa présence.
En partenariat avec Cinedoc En présence de Federico Rossin
V.W Vitesses Womende Claudine Eizykman, 1972-74, France, 16 mm, 36 min L'autre scènede Claudine Eizykman, 1969-72, France, 16 mm, 8 min Bruine Squamma : séries mêléesde Claudine Eizykman, 1972-77, France, 16 mm, 37 min
CinExpé, c'est un rendez-vous mensuel dédié à la fabrique du cinéma aujourd'hui dans ses tentatives, ses détournements, ses pieds de de nez, ses coups de gueule, ses expérimentations visuelles. C'est un rendez-vous vivant puisqu'il est chaque fois porté, par les artistes et créatrices elles-mêmes, par des passionnés critiques...
Ce mois-ci, nous fêtons le travail organique et onirique de Marie Losier, en sa présence. Une soirée pour elle, une soirée Carte blanche pour les artistes dont elle chérit le travail.
Cinéma de la fabrique et de l'inventité joyeuses, cinéma de la rencontre qui célèbrent les corps et les visages dans des explosions de couleurs et de sons, euphorie d'un noir et blanc qui nous ramène aux origines du cinéma...Tels sont les mots qui peuvent brièvement permettre d'approcher le cinéma de Marie Losier. Il faut sauter les deux pieds joints dans ses images tournées en 16 mm et se laisser happer par la joie rieuse de ses films.
Marie Losier, autoproclamée cinéaste du dimanche, s’affirme comme une portraitiste hors pair, centrant son œuvre, particulièrement sensible, sur ces « survivants », génies hors normes et hors circuits, musiciens, cinéastes, plasticiens, irrésistibles, colorés et insolents, dont les élucubrations, les improvisations et les allures à tiroirs la ravissent. Chaque week-end, c’est le metteur en scène avant-gardiste Richard Foreman avec qui elle avait collaboré comme décoratrice, ou le cinéaste canadien Guy Maddin qui passe devant sa caméra, les frères Kuchar, cinéastes jumeaux de l’underground des années 1950, le musicien minimaliste Tony Conrad, Alan Vega du groupe Suicide, la chanteuse April March, la cinéaste Jackie Raynal et de très nombreux autres. Ce qui se joue là, sous les bonnets de bain à fleurs et les maquillages ultra pop n’est rien moins que la survie d’un idéal, d’une croyance commune en une forme de légèreté et d’amour invincible. C’est aussi, quand la vie s’acharne, que les sous manquent et la reconnaissance aussi parfois, dire à celui ou celle qu’on filme, je te filme donc tu es, tu es magnifique, tu es mon idole, mon étoile dans le ciel. C’est se donner ça.
Texte d'accompagnement de Confettis atomiques, Jeu de paume
J’ai un rapport au corps très particulier. Tous les corps m'intéressent, mais aussi les douleurs, les fragilités, les cicatrices, les transformations ou encore les genres différents. Ça me parle plus que quelque chose de complètement esthétisé. Un corps c’est une poésie, un paysage, et un corps ça souffre toujours, d’une façon ou d’une autre. Pour moi, à travers le cinéma, c’est une façon de l’apprivoiser, de s’en approcher, de vivre avec, et de l’embellir. Ce qui m’intéresse dans tous les portraits que j’ai faits, c’est que tous ces gens se réinventent constamment, sont toujours dans le processus de création, tout est création. C’est l’art d’exister à travers la fabrique constante, que ce soit avec une feuille de papier, une pensée, un geste, un tatouage, tout est utilisé dans un collage de la vie qui permet de réinventer une image de la vie. Filmer le processus de création dans le temps, cela permet de raconter une histoire et l’évolution de la personne filmée. (…) Prendre le temps de filmer certains artistes que j’ai rencontrés et qui compte beaucoup pour moi, c’est aussi prendre le temps d’aimer.
Marie Losier
Les séances du cycle CinExpé
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