En présence de Cécile Fontaine et Emmanuel Lefrant
Programme de courts métrages d’une durée de 45 min
LightCone, qui célèbre en 2022 son 40ème anniversaire, œuvre depuis ses débuts pour la distribution, la diffusion, la connaissance et la sauvegarde du cinéma expérimental dont elle s’attache à assurer la promotion en France et dans le monde. Le catalogue qui, en quinze ans, s’est considérablement enrichi (passant de 3500 à 6000 titres, devenant ainsi l’une des plus importantes archives de cinéma expérimental au monde), réunit des cinématographies d’origines très diverses, sur les plans géographiques, historiques et formels. Le programme présenté à Vidéodrome à Marseille se veut l’écho de cette diversité.
Cette séance sera présentée par Cécile Fontaine et sera suivie d’une discussion.
Charlotte
de CécileFontaine, 1991, France, 3 min, 16mm
Dans son principe de répétition d’un fragment, Charlotte est proche de la fissure. C’est une copie de trois photogrammes d’une tête de bébé répétés tout le long d’une bobine Super-8 de trois minutes exposée hors caméra à de petites sources lumineuses rouges et vertes dans un rythme irrégulier dû à l’avancement manuel de la cassette.
Stories
de CécileFontaine, 1989, France, 7 min, 16mm
« Une vie de chien, la conquête de l’Ouest et l’influence du ballon du football américain sur le comportement d’une famille nombreuse sont les objets de ce film qui n’ont que faire de l’Histoire. Travail sur les composantes du film et sur la fiction. »
Yann Beauvais, cinéaste
La pêche miraculeuse
de CécileFontaine, 1995, France, 10 min, 16mm
Vues sous-marines, Ektachrome attaqué à l’eau de Javel, photogrammes en 16mm, images en Super-8… De fragment en collage, le monde marin à travers un traitement singulier du support : la pellicule.
Japon Series
de CécileFontaine, 1991, France, 7 min, 16mm
Travail sur la couleur après séparation et recomposition des différentes couches colorées d’un documentaire (trouvé) sur la performance parisienne d’un groupe japonais de danseurs buto.
Home Movie
de CécileFontaine,1986, France, 5 min, 16mm
Récupération d’un film de famille des années 50 acheté dans une boutique d’objets de seconde main. Après avoir été refilmé en noir et blanc, l’original a été décomposé puis recomposé par collage sur le nouveau support noir et blanc.
China Girl
de CécileFontaine, 2010, France, 6 min
Troisième épisode d’une série commencée avec Chutes suivi de Réel.
The Last Lost Shot
de CécileFontaine, 1999, France, 7 min, 16mm
Film commandité pour la manifestation du Louvre, avant cette commande, de la juxtaposition de faits divers meurtriers qui s’étaient déroulés dans certaines high-schools américaines et qui mettaient en cause l’accès aux armes à feu dès le plus jeune âge et la possession simultanée de films trouvés sur les armes à feu. Le film joue sur l’association de violence et d’innocence, illustrée par des diapositives de dessins sur les contes pour enfants et de films publicitaires, l’un sur une réserve naturelle aux Seychelles et l’autre sur une marque d’imperméable faisant référence au déluge.
La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
PRIX LIBRE
Nous souhaitons que le cinéma demeure accessible à toutes et tous. La curiosité, et le plaisir des images ne doivent pas être un privilège. Les projections engendrent des coûts de diffusion, c’est pour cela que nous conseillons le prix de 5€.
L’adhésion annuelle à l’association est nécessaire pour assister aux séances. Elle est accessible à partir de 5€ et valable sur une année civile.
Exile - Robert Todd, USA, 2018, 13 min Wait - Robert Todd, USA, 2000, 7 min, 16 mm Gems - Robert Todd, USA, 2018, 14 min Under the tree - Robert Todd, USA, 2018, 10 min Fantaisies - Robert Todd, USA, 2017, 13 min
Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir le travail de Ben Russell, réalisateur et commissaire par la carte blanche qu'il investit le samedi soir... en sa présence.
En partenariat avec Cinedoc En présence de Federico Rossin
V.W Vitesses Womende Claudine Eizykman, 1972-74, France, 16 mm, 36 min L'autre scènede Claudine Eizykman, 1969-72, France, 16 mm, 8 min Bruine Squamma : séries mêléesde Claudine Eizykman, 1972-77, France, 16 mm, 37 min
CinExpé, c'est un rendez-vous mensuel dédié à la fabrique du cinéma aujourd'hui dans ses tentatives, ses détournements, ses pieds de de nez, ses coups de gueule, ses expérimentations visuelles. C'est un rendez-vous vivant puisqu'il est chaque fois porté, par les artistes et créatrices elles-mêmes, par des passionnés critiques...
Ce mois-ci, nous fêtons le travail organique et onirique de Marie Losier, en sa présence. Une soirée pour elle, une soirée Carte blanche pour les artistes dont elle chérit le travail.
Cinéma de la fabrique et de l'inventité joyeuses, cinéma de la rencontre qui célèbrent les corps et les visages dans des explosions de couleurs et de sons, euphorie d'un noir et blanc qui nous ramène aux origines du cinéma...Tels sont les mots qui peuvent brièvement permettre d'approcher le cinéma de Marie Losier. Il faut sauter les deux pieds joints dans ses images tournées en 16 mm et se laisser happer par la joie rieuse de ses films.
Marie Losier, autoproclamée cinéaste du dimanche, s’affirme comme une portraitiste hors pair, centrant son œuvre, particulièrement sensible, sur ces « survivants », génies hors normes et hors circuits, musiciens, cinéastes, plasticiens, irrésistibles, colorés et insolents, dont les élucubrations, les improvisations et les allures à tiroirs la ravissent. Chaque week-end, c’est le metteur en scène avant-gardiste Richard Foreman avec qui elle avait collaboré comme décoratrice, ou le cinéaste canadien Guy Maddin qui passe devant sa caméra, les frères Kuchar, cinéastes jumeaux de l’underground des années 1950, le musicien minimaliste Tony Conrad, Alan Vega du groupe Suicide, la chanteuse April March, la cinéaste Jackie Raynal et de très nombreux autres. Ce qui se joue là, sous les bonnets de bain à fleurs et les maquillages ultra pop n’est rien moins que la survie d’un idéal, d’une croyance commune en une forme de légèreté et d’amour invincible. C’est aussi, quand la vie s’acharne, que les sous manquent et la reconnaissance aussi parfois, dire à celui ou celle qu’on filme, je te filme donc tu es, tu es magnifique, tu es mon idole, mon étoile dans le ciel. C’est se donner ça.
Texte d'accompagnement de Confettis atomiques, Jeu de paume
J’ai un rapport au corps très particulier. Tous les corps m'intéressent, mais aussi les douleurs, les fragilités, les cicatrices, les transformations ou encore les genres différents. Ça me parle plus que quelque chose de complètement esthétisé. Un corps c’est une poésie, un paysage, et un corps ça souffre toujours, d’une façon ou d’une autre. Pour moi, à travers le cinéma, c’est une façon de l’apprivoiser, de s’en approcher, de vivre avec, et de l’embellir. Ce qui m’intéresse dans tous les portraits que j’ai faits, c’est que tous ces gens se réinventent constamment, sont toujours dans le processus de création, tout est création. C’est l’art d’exister à travers la fabrique constante, que ce soit avec une feuille de papier, une pensée, un geste, un tatouage, tout est utilisé dans un collage de la vie qui permet de réinventer une image de la vie. Filmer le processus de création dans le temps, cela permet de raconter une histoire et l’évolution de la personne filmée. (…) Prendre le temps de filmer certains artistes que j’ai rencontrés et qui compte beaucoup pour moi, c’est aussi prendre le temps d’aimer.
Marie Losier
Les séances du cycle CinExpé
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