Nous proposons un cycle de projections de films algérien, réalisés sur commande de l’état algérien, traitant de la guerre d’Algérie, principal sujet du cinéma algérien au lendemain de l’indépendance.
Ce cycle a vocation de mettre en lumière les méthodes de propagande d’état, mais aussi les différents discours portés par les réalisateurs de ces dits films.
Le but est de démontrer l’antagonisme des discours, mais aussi le révisionnisme historique dont le pouvoir algérien, selon les périodes, a fait preuve dans ce type de matériel, dans l’objectif d’asseoir une continuité et une reproduction du pouvoir par la recherche de légitimité politique à travers le cinéma.
Ces films sont typiques de la période politique dite du tiersmondisme, dans les année 60/70, où la communication du pouvoir algérien, comme aujourd’hui d’ailleurs, a laissé volontairement planer la confusion entre révolution et guerre d’indépendance nationale. Nous tenterons avec ces projections de clarifier la différence notoire entre ces deux processus historiques, qui, au regard du matérialisme, sont aux antipodes.
Au travers de ces classiques du cinéma algérien que sont Patrouille à l’est / Chronique des années de braise / L’opium et le bâton / Le vent des Aurès / La bataille d’Alger, on peut observer une multi stratification de la propagande, tantôt pour encenser le pouvoir en place, tantôt le critiquer.
Ces films sont aussi des témoignages d’une séquence de l’histoire, séquence qui a vu le triomphe de la contre-révolution et la minéralisation du capitalisme d’état de type soviétique post 1925 et post kominternisation.
Aujourd’hui, alors que cosmétiquement, de part et d’autre de la Méditerranée, on veut défendre la dépolitisation de la guerre d’Algérie afin de la considérer comme un sujet d’histoire, nous voyons bien que les enjeux politiques de ce conflit sont extrêmement vivaces. Non-dits, tabous, opportunisme politique de part et d’autre gangrènent la lecture de cet épisode historique capital, qui de fait a engagé un règlement de compte politique, qui ne s’éteindra que par une profonde transformation politique.
Mais pour lors, tentons de décrypter les discours du passé pour en tirer les leçons, afin de préparer les propagandes politiques d’avenir.
Les séances du cycle Arslan Snoussi
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Videodrome 2
49 Cours Julien
13006 Marseille
Tarif des séances
PRIX LIBRE
Nous souhaitons que le cinéma demeure accessible à toutes et tous. La curiosité, et le plaisir des images ne doivent pas être un privilège. Les projections engendrent des coûts de diffusion, c’est pour cela que nous conseillons le prix de 5€.
L’adhésion annuelle à l’association est nécessaire pour assister aux séances. Elle est accessible à partir de 5€ et valable sur une année civile.
La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.