Édito
Cette programmation a été pensée comme un geste politique, d’autant plus que les films retenus sont pour une grande partie des documentaires (là où le genre nous avait jusque là habitué-es à de la fiction), et qu’ils mettent sur le devant de la scène une majorité de femmes-réalisatrices ayant su s’emparer de ce sport d’une manière nouvelle pour raconter des histoires invisibilisées. Dans Laetitia (Julie Talon), l’ex-championne du monde de boxe thaï et mère célibataire remet son titre en jeu et son corps à l’épreuve dans l’entraînement. De son côté, GirlFight (Karyn Kusama) reprend les codes du film initiatique et du teenage movie pour mettre en scène Diana et retracer son apprentissage de la violence, sur le ring comme dans la vie. S’éloignant des stéréotypes du film centré sur l’individu, Alka Raghuram nous offre avec Burqa Boxers un récit collectif, celui d’un groupe de boxeuses à Calcutta entraînées par la toute première coach indienne. Enfin, les courts métrages Un corps provisoire (Djamila Daddi-Addoun), La lutte est une fin (Arthur Thomas) et Last Round (Nine Antico) apparaissent comme autant de propositions esthétiques qui redessinent chacune à leur manière les contours de ce que la boxe « peut être également »: une pratique collective, un espace à la croisée des luttes, une discipline exigeante, tantôt libératrice et tantôt destructrice…
Lætitia de Julie Talon
2017 | France | 1h21
À 26 ans, Lætitia était la plus forte. Elle a travaillé dur pour ça. Championne du monde de boxe thaïe, cette fille faisait peur, et elle en était fière. Cigale, elle n’a pas vu le vent tourner, et les autres la dépasser. Mauvaise élève surdouée, elle veut encore la gloire… mais sans les sacrifices. Lætitia désespère son entraineur, n’en fait qu’à sa tête. Pourtant, on croit en elle : quand elle veut, elle peut. Et de toute façon, elle sait qu’elle n’a pas le choix, qu’elle n’existe que par la boxe. À l’entendre, sa vie n’est rien, sauf sur un ring. Difficile d’admettre qu’il faudra un jour raccrocher les gants, renoncer à ce qui vous a fait, à ce pour quoi on a été aimé. Le film commence alors qu’elle attend une date pour un grand combat. Avec 12 kilos de trop.
https://youtu.be/LM0DURW_32g
Parcours du film
2017 • Les Écrans Documentaires • Arcueil (France) • Jeune public
2016 • Echos d’ici, échos d’ailleurs, sur les pas de Christophe de Ponfilly • Labastide-Rouairoux (France) • Avant-première
Informations pratiques
Rejoindre l’évènement Facebook
La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.
Toutes les séances du cycle