Édito
Cette programmation a été pensée comme un geste politique, d’autant plus que les films retenus sont pour une grande partie des documentaires (là où le genre nous avait jusque là habitué-es à de la fiction), et qu’ils mettent sur le devant de la scène une majorité de femmes-réalisatrices ayant su s’emparer de ce sport d’une manière nouvelle pour raconter des histoires invisibilisées. Dans Laetitia (Julie Talon), l’ex-championne du monde de boxe thaï et mère célibataire remet son titre en jeu et son corps à l’épreuve dans l’entraînement. De son côté, GirlFight (Karyn Kusama) reprend les codes du film initiatique et du teenage movie pour mettre en scène Diana et retracer son apprentissage de la violence, sur le ring comme dans la vie. S’éloignant des stéréotypes du film centré sur l’individu, Alka Raghuram nous offre avec Burqa Boxers un récit collectif, celui d’un groupe de boxeuses à Calcutta entraînées par la toute première coach indienne. Enfin, les courts métrages Un corps provisoire (Djamila Daddi-Addoun), La lutte est une fin (Arthur Thomas) et Last Round (Nine Antico) apparaissent comme autant de propositions esthétiques qui redessinent chacune à leur manière les contours de ce que la boxe « peut être également »: une pratique collective, un espace à la croisée des luttes, une discipline exigeante, tantôt libératrice et tantôt destructrice…
Girlfight de Karyn Kusama
2000 | USA | 1h50 [sous réserve]
Diana Guzman est une jeune fille de 18 ans vivant à Brooklyn, en plein milieu de New York. La jeune fille est une adolescente à problèmes depuis longtemps : renvoyée de plusieurs écoles, mère suicidée et père alcoolique, violent et distant.
Diana, complètement déconnectée de la réalité et vivant dans un monde fait de désespoir et de violence retrouve une raison de vivre en poussant la porte du club de boxe où s’entraîne son petit-frère, Tiny, et là elle retrouvera un but qui lui permettra de s’éloigner d’un quotidien qu’elle cherche à fuir.
Informations pratiques
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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.
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