Acousmodrome | Rétrospective Samuel Bester 

Édito

 

Depuis son ouverture en 2015, Videodrome 2 a tissé un lien particulier avec une musique et des musiciens particuliers. Dans la droite ligne de la place laissée au cinéma expérimental dans notre programmation, nous accueillons depuis 7 ans toutes sortes d’expérimentateurs sonores, en premier lieu desquels les élèves des classes d’électroacoustique du Conservatoire de Marseille et de la Cité de la Musique.

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Douce-amère

2023 | 1 min 43

Vidéo inspirée par les compositions pour piano de Mathieu Karsenti lui-même inspiré par le grand parfumeur Français Serge Lutens auteur du parfum nommé Douce-amère. Cette fragrance propose des contrastes de notes douces et amères, de bonheur et de tristesse, elle est à la fois excitante et touchante. L’amertume apparait par accents dissonants, prenant son temps pour révéler la douceur dans les registres aigus. Cette dichotomie est explorée en volets abstraits, évoquants des conflits internes que nous examinons parfois avec tendresse. La douceur prend le pas sur l’amertume, devient exaltante et enivrante mais avec une mélancolie sous-jacentes qui équilibre cette sensation si vivante et paradoxale.

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VideOvide – Hermaphrodite

2019 | 10 min

D’après « Hermaphrodite » du livre IV des Métamorphoses d’Ovide traduites par Marie Cosnay.

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ET APRÈS ? TOUT L’INVERSE

2020 | 5 min

Vidéo réalisée qui propose de porter un regard sur le monde post-confinement. Les affichages de David Poullard et Camille Bonaldi dans les rues de Marseille ont permis la réalisation de ces petits clins d’oeil poétiques. Le travail sonore permet d’échapper à la réalité visuelle présentée pou glisser vers un monde onirique.

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Sönemböör

2006 | 14 min

Cinquième volet d’un travail commencé en 1996 sur l’île de Sylt. Sönemböör (« proposer du sable  » en frison) évoque la construction, la modélisation du paysage. D’un coté nous cherchons à conserver un lieu en bâtissant des protections mais de l’autre nous contribuons à sa perte par les conséquences même de ces constructions.

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Daphné (son seul)

2021 | 9 min

D’après « Daphné » tiré du livre I des Métamorphoses d’Ovide traduites par Marie Cosnay.

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(video)

2016 | 8 min

Ce que je vois m’est transmis par un média qui code/transcrit le visible et l’audible en signal pour transmettre et restituer au plus juste le message de départ. Mais dans l’encodage et la retransmission survient l’erreur et l’interprétation. L’erreur est corrigée par supposition, par habitude. Mais si cette erreur était envisagée comme un nouveau signal, une création propre au média ? Aussi, envisageons que l’acte de regarder modifie et influe la nature même de l’objet : ce que je vois et entend est-il réellement identique au message d’origine? Est-ce l’authentique ? Et sinon: qu’est-ce ? Ce que je vois et entends n’est pas une évidence.

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Narcisse

2023 | 12 min

D’après « Narcisse et Écho » tiré du livre III des Métamorphoses d’Ovide traduites par Marie Cosnay.

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Samuel Bester

 

Franco-Allemand né en 1975 à Genève, Samuel Bester est initié à l’art dès son plus jeune âge. Il suit des études d’arts appliqués à Nîmes puis à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg où l’enseignement de Jean-François Guiton lui révèle l’art-vidéo. La poésie et la philosophie sont les moteurs littéraires principaux pour enrichir l’inconscient visuel qui le guident. Il aime explorer l’ambiguïté entre le réel et ce que nous en percevons par l’intermédiaire de la nuance, de la déformation ou de l’accident, amplifier ainsi les interrelations entre la perception et les émotions. Le temps et la mémoire ont des fonctions clé : elles convoquent un langage poétique, souvent métaphorique, amplifiant la curiosité en brouillant les significations apparentes, déclenchant des images mentales inattendues. Le travail protéiforme et intermédial de Samuel Bester: en sons, en images, en installation, est diffusé lors de festivals de films, de spectacles de danse et de musique contemporaine et dans des galeries d’art et des musées.