Le cycle est court au regard de l’histoire à laquelle il se frotte : 4 siècles, 3 films.
Il pourrait être vu comme jouant une présomption ; figurer en trois actes une tragédie qui a surpassé l’entendement : celle de l’un des plus vastes génocides de l’histoire.
3 films, certes grands, du premier contact à une ultime sous-prolétarisation des survivants en passant par « les guerres indiennes ».
3 films qui constituent un geste, une tentative fragile pour donner à (a)percevoir comment le cinéma américain a pu parfois (rarement) être capable de la plus frappante des lucidités.
Il n’est pas question ici de traiter la façon dont la figure de l’indien a pu évoluer dans le cinéma hollywoodien, ni de raccorder cette histoire à celle d’un genre cinématographique, mais de tenter de concevoir, (en contrepoint à la naissance d’une nation), traversée par trois films, l’histoire de la disparition pure et simple des hommes, des femmes et des esprits (soyons Matérialistes jusqu’au bout!) qui ont peuplés et « parlés » ces terres durant un temps. Un temps long et distinct, radicalement distinct.
le deuxième film qui vous est présenté est celui des « guerres indiennes », constitutives de l’avancée post-sécession de la nation américaine vers l’ouest. La perplexité du premier contact laisse la place au désarroi de la « civilisation blanche », désarroi dont Arthur Penn fait ici le symptôme de la rage destructrice dont furent victimes les indiens.
20h
Little big man
Arthur Penn – 1970, Etats-Unis, 2h19, VOstFR
Un journaliste vient recueillir le témoignage de Jack Crabb, 121 ans, dernier survivant de la bataille de Little Bighorn qui vit la victoire des Indiens sur les troupes du général Custer. Le vieil homme se met à raconter l’histoire de sa vie : le massacre de ses parents par les Indiens pawnees, son adoption par les Cheyennes où il reçut le surnom de Little Big Man, puis son retour parmi les Blancs en pleines guerres indiennes…
Réalisé par Arthur Penn en 1970, Little Big Man conte le récit d’apprentissage de Jack Crabb, anti-héros balloté entre deux cultures – admirablement incarné par Dustin Hoffman –, à travers une succession d’aventures abordant des registres multiples (la comédie, le drame lyrique, le western réflexif). Une fresque grandiose sur la conquête de l’Ouest, à contempler dans sa sublime version restaurée !
Little Big Man s’ouvre et se clôt sur le gros plan d’un visage ruiné par la vieillesse, celui de Jack Crabb , âgé de 121 ans, seul survivant de la bataille de Little Bighorn où les indiens Cheyenne et Sioux triomphèrent du général George Armstrong Custer. Ce visage-cicatrice, témoignage de la vie extrêmement chaotique du personnage, finit par se superposer à l’image d’un paysage américain où gisent les vestiges d’un conflit entre Blancs et Indiens. La fresque existentielle poignante de ce paumé magnifique sera ainsi le miroir d’une Amérique aux prises avec sa propre violence, tout en permettant le renouvellement pacifiste et contestataire du genre du western. À la suite du Gaucher, de Alice’s Restaurant et de Bonnie and Clyde, ce chef d’œuvre d’Arthur Penn poursuit bien l’œuvre « néo-hollywoodienne » du cinéaste fondée sur le questionnement des valeurs de l’Amérique et le possible surgissement salutaire d’une autre société, ici, en l’occurrence, celle des guerriers Cheyennes.
George Armstrong Custer
George Armstrong Custer est né le 5 décembre 1839 à New Rumley dans l’Ohio, son enfance se déroule dans la ferme familiale à Monroe dans le Michigan.
George Armstrong Custer, est bon dernier de sa promotion lorsqu’il reçoit son diplôme de l’Académie Militaire de West Point en 1861. La guerre de Sécession lui permet de s’engager dans l’Union, il commande alors le 2e Régiment de Cavalerie en tant que sous-lieutenant dans la bataille de Bull Run. Il s’illustre en capturant le premier drapeau confédéré et acquiert la réputation d’un chef de cavalerie intrépide.
En 1863, à l’âge de 23 ans, il est brigadier-général rattaché à l’état-major de Pleasonton et obtient la brigade de cavalerie du Michigan. Il compose son uniforme et son drapeau personnel (une bande rouge et une bande bleue avec deux épées croisées). Il combat en juillet 1863 à la bataille de Gettysburg. Il est victorieux à Falling Waters et à Culpeper, il participe aux batailles de Brandy Station (repli), de Buckland (défaite de l’Union), de Gainesville.
En 1864 Custer se marie avec Elisabeth Bacon. Il repart en campagne, est victorieux à Rapidan River et Yellow Tavern. Il est battu avec les honneurs à Trevillan Station. Lors de la campagne de Shenandoah, la brigade de Custer remporte les victoires de l’Opequon, de Winchester, de Tom’s Brook (Courses de Woodstock) et de Cedar Creek.
En 1865, ses hommes le surnomme major-général – à la suite de ses faits d’armes, – sa brigade participe aux victoires de Waynesboro, de Jeetersville, de Five Forks, de Saylor’s Creek et d’Appomattox Station.
Après la guerre de Sécession, il reprend son grade ordinaire de capitaine jusqu’en 1866 lorsque le General Sheridan le nomme lieutenant-colonel du 7e Régiment de Cavalerie. Il est alors transféré en Louisiane puis au Texas.
Custer passe les dix dernières années de sa vie à combattre les tribus des premières nations dans la région des Grandes Plaines ainsi que dans les territoires du Dakota et du Montana.
En 1867, il participe à l’expédition du General Winfield Hancock contre les Indiens Cheyenne du Sud. Il échoue dans sa poursuite des Indiens. Il sera alors condamné à un an d’inactivité militaire.
Custer est reconnu pour sa témérité. Ses premiers succès en tant que « jeune-général » alimentent chez lui l’arrogance et la conviction qu’il est destiné aux plus grands honneurs. Des témoignages sur l’homme décrivent ses impressionnantes sautes d’humeur: de bonne humeur et plein d’énergie et tout à coup devenant maussade et broyant du noir. Son épouse, Élizabeth Bacon Custer, communément appelée Libbie, le suit d’un camp à l’autre, d’un Fort à l’autre, partout dans l’Ouest. Libbie et son époux sont tous deux des écrivains doués et ils publient des livres et des articles décrivant la vie dans les Plaines.
En 1868, Custer revient du Michigan, il reçoit l’ordre de venger les 400 civils et soldats tués par les guerriers Kiowas et Cheyenne. Le 27 novembre à Washita River, il détruit le camp Cheyenne de Black Kettle, où il fit un massacre.
Au cours de 1873, le 7e Régiment de Cavalerie ressort vainqueur d’escarmouches contre les Indiens Sioux et les Lakotas à Yellowstone .
Première expédition de Custer dans les Black Hills
Rapid City est la porte d’entrée des Black Hills qui sont un îlot montagneux de 193 x 97 km recouvert d’une immense forêt de sapins dans laquelle les Crows et les Sioux avaient trouvé refuge. Ce territoire fût concédé aux Amérindiens en 1866.
En 1874, il mène une expédition dans les Black Hills, une région qui avait été garantie à la nation Lakota dans le traité du Fort Laramie signé six ans auparavant.
En Juin 1874, le Lieutenant-Colonel G.A. Custer (1839-1876) fut envoyé pour dresser une carte et un inventaire des richesses des Black Hills. Il était accompagné d’un millier d’hommes (mineurs, naturalistes…) avec 310 chariots et 330 vaches pour le ravitaillement.
Une découverte controversée
N.H. Winchell, directeur du « Geological and Natural History Survey of Minnesota » déclara n’avoir jamais vu d’or pendant l’expédition mais n’en cherchait pas selon Custer ?
L’or fut trouvé dans la French Creek par Horatio N. Ross puis confirmé par F. Bryant lors d’une seconde expédition au lieu dit Deadwood Gulch.
Une nouvelle ruée vers l’ or
Cette découverte entraîna une ruée et la guerre entre Amérindiens et Blancs. En 1876, le régiment de Custer se joint à d’autres groupes pour forcer les Sioux et les Cheyennes à s’installer dans des réserves.
La dernière bataille à Little Big Horn
Baptisé par les Indiens le « tueur de suaws » à cause de sa haine et de sa cruauté à leur égard. Custer rêvait depuis longtemps de prendre ce territoire des Blacks Hills aux Sioux.
A cette époque, Custer était sous les ordres du général Terry et commandait le 7e Régiment de Cavalerie; afin de combattre les Lakotas, les forces de Custer s’allièrent à celles des généraux Crook et Gibbon, pensant obtenir une victoire écrasante. De leur côté les Sioux et les Cheyennes, voulant défendre leur territoire de chasse, s’étaient regroupés derrière les chefs Sitting Bull et Crazy Horse dans la vallée de la Little Big Horn.
Terry ordonne à Custer et à sa brigade de 655 hommes de se rapprocher de leur campement mais de ne pas attaquer avant que sa propre colonne et celles des deux autres généraux Crook et Gibbon, aient pris position autour du camp indien. Cependant, Custer ne respecta pas le plan et atteignit trop tôt, le 25 juin 1876 un grand camp indien qu’il découvre sur l’autre rive de Little Big Horn. Les brigades d’infanterie de Gibbon, trop lentes, ne pouvaient plus assurer le renfort, entraînant le retrait des forces du général Crook à Rosebud Creek, contre Crazy Horse.
Custer poussé par sa haine et sûr de l’emporter, enfreint les ordres du général Terry et décide d’attaquer seul un village qui s’avère être occupé par plus de 4.000 à 6.000 personnes dont environ 2.500 guerriers Sioux et Cheyennes. Prévoyant l’attaque des « tuniques bleues », les Indiens leur ont tendu une embuscade et d’encerclés deviennent les « encercleurs » : sur le flanc gauche , en aval du camp, Gall, chef des Sioux Humkpapas; de front le gros de la troupe indienne, avec Crazy Horse à sa tête. Crazy Horse est partout, il exorte ses guerriers au courage. La tactique des Sioux est efficace et les cinq compagnies de Custer sont prises dans un étau. Custer ni personne n’en réchappe
Les pertes du 7e Régiment de Cavalerie dans cette action (incluant le détachement de Custer) furent : 12 officiers, 247 hommes engagés, 5 civils et 3 éclaireurs Indiens tués; 2 officiers et 51 hommes engagés furent blessés.
Un des chefs victorieux racontera plus tard: « Notre attaque se déclencha comme un ouragan. Elle s’abattit comme une nuée d’abeilles furieuses sortant d’une ruche ».
La dernière bataille de Custer « Custer’s Last Stand » (appelée également: « Custer Last Charge », « Custer Laste Battle », ou « Custer Last Fight ») sur la Little Bighorn en a fait une des figures les plus populaires de l’histoire américaine.
Ce fut considéré comme l’un des pires fiascos de l’histoire militaire américaine.
Crazy Horse de son vivant était considéré par son peuple comme le Sauveur. Il était pourvu de toutes les qualités qui font les grands chefs : une grande force de caractère, un grand dévouement à la cause de son peuple et un courage incomparable.
Le futur Chef Sioux, Crazy Horse est né dans la région de Rapid Creek dans le Dakota vers 1842 selon certains, il serait né près de la colline nue dans le site sacré des « Black Hills ». Enfant, il était plutôt doux et renfermé. Mais, plutard, il devint un redoutable guerrier. Jeune il nourrit une profonde haine à l’égard des Blancs. Ce sentiment lui avait été notamment inspiré par la découverte du campement dans lequel il vivait près de « Ash Hollow » dans le Nebraska, complètement détruit par l’armée américaine, le 3 septembre 1855.
Dès son plus jeune âge, Crazy Horse fut un guerrier légendaire. Il vola un cheval aux Indiens Craw avant l’âge de 13 ans, et conduisit sa première guerre alors qu’il n’avait pas 20 ans. Les manifestations d’hostilité des Indiens à l’égard des Américains n’avaient jamais complètement cessé pendant la Guerre Civile mais, en 1864, le massacre de Sand Creek marqua le début d’une nouvelle période de conflit ouvert.
Fetterman Massacre
Crazy Horse combattit dans dans la guerre de 1865 à 1868 conduite par le chef Oglala Red Cloud contre les colons Américains dans le Wyoming. Il joua un rôle clé dans la destruction de la brigade du capitaine W.J. Fetterman et de ses 80 hommes, le 21 décembre 1866 à Fort Phil Kearney, en attirant les soldats hors du Fort. Il participa au combat de Waggon-Box, le 21 août 1867.
Il était toujours le premier à mener l’attaque et le dernier à battre en retraite.
Il combattit avec les plus grands chefs Lakotas, tout d’abord aux cotés de Red Cloud puis aux cotés de Sitting Bull.
La légende dit que Crazy Horse pouvait galoper devant une rangée de soldats lui tirant dessus, il faisait trois passages sans qu’aucune balle ne l’atteigne puis il appelait ses guerriers et leur disait : « Vous voyez, je ne suis pas blessé et ils ne m’ont pas abattu, alors nous allons charger ».
Pendant la décennie suivante, Crazy Horse ne cessa de lutter contre les Blancs et, lorsqu’il ne les combattait pas, il les évitait soigneusement. Au mois de juin 1876, Crazy Horse rejoint, comme beaucoup de Sioux et de Cheyennes, le campement du chef Sitting Bull. L’armée envoya trois colonnes armées pour forcer les indiens à regagner leur réserves.
Rosebud
Crazy Horse et 700 guerriers combattirent les troupes du Général Crook, composées pour beaucoup de tribus Crow, envoyées pour en finir avec eux. Les forces du Général Crook furent mises en déroute. Le 17 juin, Crazy Horse, à la tête de ses guerriers, bat et repousse les troupes du général Crook près de la Rosebud River.
Little Big Horn
Puis il rejoint Sitting Bull et le 25 juin, leur force conjointe remporte la célèbre bataille de Little Bighorn sur le 7ème régiment de Cavalerie du Général Custer qui trouva la mort le 25 juin 1876 lors de l’attaque du camp de Crazy Horse. L’année suivante fut désastreuse pour les indiens.
L’armée, désireuse de venger Custer, ne cessa de les pourchasser. Les soldats étaient supérieurs en nombres et en armes et ne laissèrent aucun répit aux Sioux et aux Cheyennes, forçant ainsi le chef Sitting Bull à se réfugier avec ses Hunkpapas au Canada. Dans cette traque, l’armée utilisa même l’artillerie pour venir à bout des indiens.
Au printemps 1877, à bout de force, les Sioux de Crazy Horse durent se rendre. Finalement, avec la disparition du bison qui était la principale source de nourriture, Crazy Horse fut amené à devoir accepté la proposition et, en juillet 1877, il se rendit à Fort Robinson, dans le Nebraska. Il prit le chemin de la réserve à la tête de près de 300 familles Sioux soit environ deux milles hommes, femmes et enfants, avec l’assurance que les indiens seraient écoutés par le gouvernement.
Pour éviter d’éventuels troubles dûs à la présence de ce grand chef, l’armée décida de l’enfermer. Il fut lâchement assassiné par une sentinelle qui prétendit qu’il avait cherché à s’enfuir, le 5 septembre 1877, d’un coup de baïonnette, lors d’un guet-apens organisé par le Général Crook et plusieurs Indiens, dont Little Big Man, selon de nombreux Indiens présents.
Crazy Horse s’éteignit dans la nuit après avoir prononcé ces paroles : « Mon père, je suis mortellement blessé, que l’on fasse savoir aux miens qu’il est inutile de compter sur moi plus longtemps ». Ses parents enlevèrent le corps, et nul ne dévoila le lieu de son enterrement.
Quelques temps avant cela, Crazy Horse avait déjà perdu sa femme et sa fille mortes de tuberculose.
Crazy Horse losqu’on lui demanda : « Où sont vos terres maintenant ? », répondit en pointant le doigt : « Mes terres se trouvent là où repose mon peuple »
Sitting Bull, un homme-médecine (« medecine-man »), un sage, un « saint-homme » et chef indien de la tribu des Sioux Hunkpapas Lakota, il est le personnage de l’histoire de la persécution des amérindiens dont le souvenir reste le plus vif dans l’esprit de nos contemporains.
Né le 31 mars 1831, il ressentit très tôt l’invasion des terres indiennes par les colons américains. Il attendit 1863 pour se joindre à la résistance, à la suite du massacre de chasseurs Hunkpapa par des colons. Reconnu chef de la Nation Sioux Teton en 1867, il s’allia avec Crazy Horse et Gall afin de protéger les droits des tribus, surtout après la signature du Traité de Fort Laramie en 1868.
En 1876, Gall, Crazy Horse et Sitting Bull attaquèrent successivement le général Custer à Little Bighorn, qui venait pour « protéger » les colons chercheurs d’or avec ses troupes. Cette attaque américaine violait clairement les termes du traité, mais Sitting Bull dû tout de même s’enfuir au Canada pour éviter les représailles.
Le chant qui suit à été chanté par Sitting Bull alors qu’il se rendait aux autorités après le combat contre le général Custer:
Un guerrier
J’ai été
Maintenant
C’est terminé
Un moment difficile
S’annonce.
iki’cize
waon’kon
wana’
hena’la yelo’
iyo’tiye kiya’
waon’
Plusieurs raisons à cela, mais la principale est peut-être qu’il fut un des leader du peuple Sioux lors de la bataille de Little Bighorn qui vit la défaite du Général Custer en 1876. Il vint aussi en Europe avec le Wild West Show de Buffalo Bill.
Après un hiver particulièrement rude en 1881, Sitting Bull et ceux qui étaient toujours avec lui se rendirent finalement à l’armée américaine. Il fut emprisonné pendant 2 ans, avant d’être envoyé à Standing Rock Reservation en 1883.
En 1885, il fut relâché et autorisé à rejoindre la troupe de « Buffalo Bill Wild West », où il resta 4 mois, pour des tournées à travers l’Europe. A son retour aux USA il revint à « Standing Rock ».
Le 15 décembre 1890 une quarantaine d’agents de la police indienne, des Lakotas, pénétrèrent chez Sitting Bull, dans la réserve Sioux de « Standing Rock Reservation ». Au cours d’une bousculade un coup de feu éclata. Touché d’une balle à la tête, Sitting Bull s’écroula, mort.
Il mourut d’un coup de feu tiré par un membre de la police indienne, le 15 décembre 1890 peu avant le massacre de Wounded Knee. Les circonstances exactes de sa mort sont troubles mais toujours est-il qu’un grand espoir pour le peuple amérindien est mort avec lui.
Sitting Bull a été enterré à Fort Yates dans le Nord Dakota, puis transporté en 1953 à Mobridge, Sud Dakota.
Voici quelques extraits de discours de ce grand personnage…
« Voyez Mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l’étreinte du soleil, et nous verrons bientôt les fruits de cet amour!
Chaque graine s’éveille et de même chaque animal prend vie. C’est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre exisence ; c’est pouruoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu’à nous d’habiter cette terre.
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous aons maintenant affaire à une autre race_petite faible quand nos pères l’on rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l’idée de cultiver le sol et l’amour de posséder est chez eux une maladie. Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propres usages et se baricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.
Nous ne pouvons vivre côte à côte. »
(Discours prononcé en 1875)
« Quel traité le blanc a-t-il respecté que l’homme rouge ait rompu ? Aucun.
Quel traité l’homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté? Aucun.
Quand j’étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde ; le soleil se levait et se couchait sue leur terre ; ils menaient dix mille hommes au combat.
Où sont aujourd’hui les guerriers ?
Qui les a masscrés ?
Où sont nos terres ?
Qui les possède ?
Quel homme blanc peut dire que je lui ai jamais volé sa terre ou le moindre sou ? Pourtant ils disent que je suis un voleur.
Quelle femme blanche, même isolée, ai-je jamais capturée ou insultée ? Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien.
Quel homme blanc m’a jamais vu saoul ?
Qui est jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide ?
Qui m’a jamais vu battre mes femmes ou maltraiter mes enfants ?
Quelle loi ai-je violée?
Ai-je tort d’aimer ma propre loi ?
Est-ce mal pour moi parce que j’ai la peau rouge ?
Parce que je suis un Sioux ?
Parce que je suis né là où mon pére a vécu ?
Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple et mon pays ? »
« Je tiens à ce que tous sachent que je n’ai pas l’intention de vendre une seule parcelle de nos terres ; je ne veux pas non plus que les Blancs coupent nos arbres le long des rivières ; je tiens beaucoup aux chênes dont les fruits me plaisent tout spécialement. J’aime à observer les glands parce qu’ils endurent les tempêtes hivernales et la chaleur de l’été, et – comme nous-mêmes – semblent s’épanouir par elles. »
Après la bataille de Little Bighorn, Sitting Bull et les siens partirent pour le Canada où ils furent autorisé à vivre en paix. Le gouvernement américain fut dans une position délicate car les canadiens traitaient les « renégats » convenablement, aussi dépécha-t-il une commission conduite par le général Terry pour supplier la bande de « sauvages » de revenir aux Etats-Unis afin de vivre dans une réserve. Aprés une énumération des traités et promesses rompus, Sitting Bull tint ce discours…
« Pendant soixante-quatre ans vous avez persécuté mon peuple. Qu’avons-nous fait pour devoir quitter notre pays, je vous le demande ? Je vais vous répondre. Nous n’avions nulle part où aller, aussi nousnous nous sommes réfugiés ici. C’est de ce côté de la frontière que j’appris à tirer et devins un homme. Pour cette raison j’y suis revenu. On m’a taloné jusqu’à ce que, contraint d’abandonner mes propres terres, je vienne ici. J’ai été élevé dans cette région et je serre aujourd’hui les mains de ces gens [les Canadiens].
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de ces gens et c’est ainsi que je me propose de vivre. Nous n’avons pas donné notre pays ; vous vous en êtes emparés. Voyez comme ces gens me traitent. Regardez-moi. Vous me croyer dupe, mais vous l’êtes encore bien plus que moi. Cette maison , la maison de l’Anglais, est une maison sacrée [=maion de la vérité] et vous venez ici nous dire des mensonges ! Nous ne voulons pas les entendre. J’ai maintenant assez parlé. Vous pouvez vous en retourner. Ne dites plus rien. Emportez avec vous vos mensonges. Je resterai avec ce peuple. Le pays d’où nous venons nous appartenait ; vous nous l’avez pris ; nous vivrons ici. »
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