En avril 2018, cela fera un an qu’Armand Gatti est décédé après une longue vie d’engagements, nous laissant une œuvre protéiforme.
Il est l’homme qui a rencontré Malraux, Mao, Castro, Che Guevara, Soupault, Michaux, Leiris, Vilar… Qui, pendant trois quarts de siècle, a couru le monde, de l’Algérie à la Chine, de l’Amérique du Sud à l’Irlande du Nord. Sa vie s’accorde avec les batailles du siècle, celles pour l’émancipation de l’homme.
Possédé par « la nécessité de l’expression », Armand Gatti n’a cessé d’expérimenter le pouvoir libérateur des gestes de création. Il a mené un chemin unique dans le théâtre français du XX e siècle et nous laisse également des œuvres cinématographiques inclassables dans leur mode de fabrication et de production.
Et toujours, il a écrit, poursuivant son aventure de La parole errante.
Et puis on peut dire que Gatti aimait Marseille, une ville dont il éprouvait le caractère rebelle et populaire. Il y a consacré plusieurs années de sa vie, y réalisant des œuvres véritablement monumentales et des moments artistiques exceptionnels.

Ce programme hommage est imaginé et réalisé par Le Théâtre La Cité, le Videodrome 2, le cinéma Le Gyptis, Philippe Foulquié, Primitivi, le GMEM, Radio Grenouille, ÉRACM, Alphabetville.
En collaboration avec Jean-Jacques Hocquard et Stéphane Gatti que nous remercions très chaleureusement pour leur soutien et accompagnement.

Voir la programmation de la Biennale des écritures du réel


Rétrospective de l’œuvre cinématographique d’Armand Gatti : La montagne de l’évidence

Au Videodrome 2 et au Cinéma Le Gyptis

A l’origine de cette traversée de l’œuvre et de la vie d’Armand Gatti présidait l’idée de « retrouver » une filmographie dont peu d’entre nous (oscillant entre les trente et les quarante ans) avions connaissance. L’Enclos, son premier long métrage, certes, surnageait, auréolé du fait qu’il fut le premier film dans lequel le camp de concentration fut pris comme un objet de réflexion sur le monde, et qu’il jouit à l’époque d’une reconnaissance mondiale dont les échos nous parvinrent. Mais demeurait dans les limbes, le reste de sa filmographie et de son engagement dans le cinéma. Pourtant les films, réalisés ou pas, furent pour Armand Gatti des jalons dans sa traversée des langages et constituèrent une tentative chaque fois renouvelée d’explorer l’expressivité de celui des images.
Les premiers liens d’Armand Gatti avec le cinéma se situent vers 1957 lorsque André Pierrard, Chris Marker, Sacha Vierny et lui même s’embarquèrent dans une aventure qui les menèrent aux confins de l’URSS et dont Chris Marker rapporta le film Lettre de Sibérie. Sa collaboration avec Marker aurait pu se poursuivre en Corée du Nord mais ce dernier laissa le projet du film à Claude-Jean Bonnardot. Armand Gatti en écrivit le scénario et par là même participa à la première collaboration cinématographique (et qui demeure l’une des seules) entre la Corée du Nord et un pays n’appartenant pas au bloc socialiste : Moranbong (1959).
Le film fut censuré dès 1959 pour atteinte à la politique étrangère de la France. Il fut interdit à la distribution et à l’exportation car il présentait « sous un jour peu favorable les troupes de l’ONU » ayant combattu pendant la guerre de Corée. Il sera finalement diffusé lors d’une séance publique à Cannes le 11 mai 1960 (hors-festival) et la censure sera levée en 1963 par le ministre de l’Information, Alain Peyrefitte. Pour information, le film sera diffusé pour la première fois en Corée du nord en septembre 2010 lors du douzième Festival international du film de Pyongyang et remportera à cette occasion le Prix spécial du comité d’organisation.

Voilà pour la genèse ! On saurait trouver pire école que celle qui mêle à ce point les engagements esthétiques et politiques de l’époque .
Et voilà pour les augures qui prévalent à cette œuvre dont nous vous proposons une rétrospective quasi exhaustive et pour laquelle nous bénéficierons, pour certains des films, de copie entièrement restaurée. Ce sera le cas notamment pour El oltro Cristobal tourné en 1962 à Cuba et qui fut pour certains, le moment où Gatti se défit de l’un des principaux archétypes de la culture individuelle, celui de la personnalité traditionnelle de l’auteur : et en cela, sa contribution dans un film collectif à la production d’un instant de la lutte du peuple cubain.
Lorsque Cuba signifiait la révolution et qu’il fallait coûte que coûte en trouver le langage cinématographique, irréductible au réalisme socialiste, à la pauvreté de ses représentations édifiantes, Gatti s’embarquait avec ce peuple et offrait à la révolution un film.
Il en offrit d’autres, à l’Espagne des réfugiés, aux communistes allemands de 1933, à l’Irlande du Nord, aux ouvriers de l’usine Peugeot à Montbelliard…
Vous l’aurez compris sans doute, cet homme traversa et fut traversé par l’histoire, allant puiser en elle les forces poétiques nécessaires à l’élaboration de la lutte par le langage.

Alors ici, le cinéma n’a pour lui, que d’offrir (ce qui n’est pas rien) l’espace à qui, démuni face au monde, tente toutefois d’en amorcer la transformation, saisi par la nécessité d’expression collective.


Le programme du cycle

 Voir le programme complet des séances cinéma


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Videodrome 2
49 Cours Julien
13006 Marseille

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Les tarifs des séances cinéma

Adhésion annuelle indispensable
à partir de 3€

La carte RAGE + adhésion annuelle
:: VIDÉOCLUB : 3 films pour 7 jours

:: CINÉMA : accès illimité à toutes les séances hors séances spéciales et festivals
100€ (payables en trois fois par chèque)

La carte SCANNERS + adhésion annuelle
:: CINÉMA : accès illimité à toutes les séances hors séances spéciales et festivals
80€ (payables en trois fois par chèque)

La carte 10 séances + adhésion annuelle
40€

Ouverture de la billetterie 30 minutes avant le début de chaque séance

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